« partie », définition dans le dictionnaire Littré

partie

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partie [1]

(par-tie) s. f.

Résumé

  • 1° Portion d'un tout.
  • 2° Les petites parties, les atomes.
  • 3° Portion du corps.
  • 4° Dans le langage scolastique, certaines divisions de l'âme.
  • 5° En grammaire, parties du discours, parties des verbes, etc. ; en peinture, ce qui compose l'art de peindre.
  • 6° En musique, ce que chaque voix ou instrument particulier doit faire dans un morceau d'ensemble, et la copie séparée de cela.
  • 7° Partie secrète, bureau d'état-major d'une armée où se traitent les détails de l'espionnage.
  • 8° Dans le commerce, quantité plus ou moins grande de marchandises à vendre.
  • 9° Une somme d'argent qui est due (vieilli en ce sens).
  • 10° Article de compte (vieilli en ce sens).
  • 11° Au plur. Mémoire où sont énumérés les articles faits, fournis ou vendus.
  • 12° Tenue des livres en partie.
  • 13° Les parties casuelles.
  • 14° Au jeu, sorte de combat entre deux ou plusieurs personnes.
  • 15° Projet formé entre plusieurs personnes pour quelque affaire, pour quelque entreprise.
  • 16° Projet de divertissement ; le divertissement même.
  • 17° Celui qui plaide contre quelqu'un soit en demandant, soit en défendant.
  • 18° Celui dont un avocat ou un avoué défend le droit ou les prétentions.
  • 19° Au plur. Les personnes qui contractent ensemble.
  • 20° Agent, acteur.
  • 21° Il se dit quelquefois d'une profession.
  • 22° Bonne qualité naturelle ou acquise.
  • 23° En partie.
  • 1Portion d'un tout. Et que de ses sujets la meilleure partie… Ne tourne obstinément ses armes contre nous, Corneille, Sert. I, 2. Mais comme une grande partie des grâces qu'on y a trouvées dépendent de l'action et du ton de voix, Molière, Préc. préf. Première partie [du livre projeté par Pascal] : misère de l'homme sans Dieu ; seconde partie : félicité de l'homme avec Dieu ; autrement, première partie : que la nature est corrompue ; par la nature même ; seconde partie : qu'il y a un réparateur ; par l'Écriture, Pascal, Pens. XXII, 1, éd. HAVET. La gaieté fait une grande partie de son mérite, Sévigné, 582. Le bon abbé… est obligé de revenir promptement pour plusieurs affaires, dont les miennes font une partie, Sévigné, 4 mai 1676. Les zwingliens le [Luther] forçaient à reconnaître dans cette expression [ceci est mon corps] la figure grammaticale qui met ce qui contient pour ce qui est contenu, ou la partie pour le tout, Bossuet, Variat. II, 35. Que d'un art délicat les pièces assorties Ne fassent qu'un seul tout de diverses parties, Boileau, Art p. I. Nestor et Philoctète furent avertis qu'une partie du camp était déjà brûlée, Fénelon, Tél. XX. L'éloquence est au sublime ce que le tout est à sa partie, La Bruyère, I. Elmire ne croyait pas la moindre partie de toutes les folies que l'on disait que l'amour avait fait faire dans tous les temps, La Bruyère, III. On a vu que, chez les Germains, on n'allait point à l'assemblée avant la majorité ; on était partie de la famille, et non pas de la république, Montesquieu, Esp. XVIII, 27. J'aurais donné une partie de mon bien pour que Rousseau eût été un homme sage, mais cela n'est pas dans sa nature, Voltaire, Lett. Damilaville, 15 oct. 1766. Toutes les planètes avec les satellites ne font pas la 650e partie du soleil, Buffon, Hist. nat. Preuv. th. terr. Œuv. t. I, p. 198. Il est certain que nous qui sommes parties, ne nous sentons nullement dans le tout, Rousseau, Ém. IV. La partie du public qui enseigne, dicta à la partie qui écoute ce qu'elle devait penser et dire, D'Alembert, Éloges, Montesquieu.

    Parties intégrantes, voy. INTÉGRANT.

    Les cinq parties du monde, les cinq grands compartiments en lesquels se divise la terre habitée. La plus grande de toutes ces révolutions [du globe] serait la perte de la terre Atlantique, s'il était vrai que cette partie du monde eût existé, Voltaire, Mœurs, Introd.

    Terme de marine. Les vents sont de la partie de la terre, ils soufflent de la terre.

    Terme de mathématique. Parties semblables, celles qui ont la même raison avec leurs touts respectifs ; ainsi 6 et 9 sont des parties semblables de 36 et de 54.

    Parties aliquotes, voy. ALIQUOTE.

    Terme de librairie. Chacune des différentes divisions des feuilles d'un volume, assemblées, collationnées et pliées.

  • 2 Terme de philosophie. Les petites parties, les atomes. Il parle des petites parties avec cet évêque qui est cartésien, Sévigné, 81.
  • 3Portion du corps. Partie saine. Appliquer un topique sur la partie malade. Il est bon en cela d'imiter la nature, qui, en formant l'homme, n'a point exposé à la vue ces parties qu'il n'est pas honnête de nommer, et par où le corps se purge, mais, pour me servir des termes de Xénophon, a caché et détourné ces égouts le plus loin qu'il lui a été possible, Boileau, Longin, Sublime, ch. 34. Non seulement les mêmes parties du corps n'ont pas les mêmes dimensions proportionnelles dans deux personnes différentes, mais souvent dans la même personne une partie n'est pas exactement semblable à la partie correspondante, Buffon, Hist. nat. hom. Œuv. t. IV, p. 320.

    Parties nobles, organes nécessaires à la vie, le cœur, le poumon, le foie, le cerveau. Certains breuvages qui fortifiaient les parties nobles, Fénelon, Tél. XVII.

    Parties naturelles, parties honteuses, ou, simplement, parties, les organes de la génération. L'écuyer de Darius tint sa main cachée sous ses bragues, l'ayant frottée d'abord aux parties de la cavale, Courier, Trad. d'Hér.

    Fig. Il est la partie honteuse de cette compagnie, c'est-à-dire il en fait le déshonneur. Toutes ces infamies nous déshonoreraient aux yeux de l'Europe et de la postérité, si l'Europe et la postérité pouvaient ignorer qu'elles ne sont pas l'ouvrage de la nation, mais de la partie honteuse de la nation, malheureusement accréditée, D'Alembert, Lett. au roi de Prusse, 29 juin 1775.

  • 4En parlant de l'âme, dans le langage scolastique, la partie supérieure, la raison ; la partie inférieure, la partie animale, la partie irascible, la partie concupiscible, les appétits, la concupiscence. Hé, doucement, ma sœur ! où donc est la morale Qui sait si bien régir la partie animale Et retenir la bride aux efforts du courroux ? Molière, Femm. sav. I, 2. La partie brutale alors veut prendre empire Dessus la sensitive, Molière, Dép. am. IV, 3.
  • 5 Terme de grammaire. Parties du discours, ou parties d'oraison, toutes les espèces de mots.

    Parties des verbes, les temps primitifs des verbes qu'on appelle souvent ainsi dans les classes.

    Terme de classe. Faire les parties, expliquer pour chaque mot d'un texte, quel il est, à quel nombre, de quel genre, etc.

    En un autre sens. Parties du discours : l'exorde, la narration, la confirmation, la péroraison.

    Terme de peinture. Les parties de la peinture sont l'invention, la disposition, le dessin, le coloris et la touche.

    Dire qu'un tableau a de belles parties, c'est dire qu'il a des beautés qui le rendent estimable, mais qu'il y manque quelque chose pour la perfection.

  • 6 Terme de musique. Ce que chaque voix ou instrument particulier doit faire dans un morceau d'ensemble, et la copie séparée de cela. Un morceau à deux parties. La partie de ténor, la partie de basse-taille, de violon, de trompette, de timbale, etc. Dans la nouvelle orchestration du Devin du village, la partie de flûte est très chargée. Dans les chœurs de Gluck, il y a une partie de haute-contre trop basse pour le contralto et trop haute pour le ténor, qu'il est très difficile de faire chanter aujourd'hui.

    Par rapport à l'harmonie, les différentes notes ou suites de notes qui, chantées ou jouées ensemble, forment un tout harmonieux. On distingue quatre parties principales de voix, le dessus, la basse, la taille et la haute-contre ; on dit aujourd'hui soprano, contralto, ténor et basse. Vous exécuterez telle partie. Ces parties marchent bien ensemble. Il couvre sa stupidité, Ou témoigne sa modestie En ne chantant point sa partie, Scarron, Virg. VI.

    Chanter en partie, faire sa partie, se dit de plusieurs personnes dont chacune chante sa partie. Les Grecs n'ont laissé aucun monument par lequel on pût soupçonner qu'ils chantassent en parties, Voltaire, Mœurs, 121. Il s'est trouvé des duos, et il a fallu hasarder d'y faire une partie, Rousseau, Hél. I, 47.

    Fig. Faire bien sa partie, tenir bien sa partie, se bien acquitter de ce que l'on doit faire. Si tu l'aimes, du moins, étant bien avertie, Prends bien garde à ton fait, et fais bien ta partie, Corneille, Ment. IV, 9. La Mousse tient bien sa partie, Sévigné, 56.

    Faire des parties, ajouter des parties à un chant, écrire sous ce chant, conformément aux règles de l'harmonie, les parties qui doivent l'accompagner. Baptiste le très cher N'a point vu ma courante, et je le vais chercher : Nous avons pour les airs de grandes sympathies, Et je veux le prier d'y faire des parties, Molière, Fâch. I, 5.

    Partie récitante, celle qui exécute le sujet principal dont les autres font l'accompagnement.

    Parties réelles, celles qui sont essentielles à l'harmonie ; il n'y a jamais plus de quatre parties réelles.

    Parties de remplissage, celles qui n'augmentent pas l'harmonie, qui ne font que doubler une autre partie, et qu'on jette entre les parties réelles, soit pour renforcer le son, soit pour qu'il n'y ait pas trop de distance entre les basses et les dessus.

    Papier sur lequel est écrite la partie séparée de chaque musicien. Voilà votre partie ; et vous, voilà la vôtre, Regnard, Fol. amour. II, 7. J'eus la constance de travailler pendant quinze jours à ce bel ouvrage, de le mettre au net, d'en tirer les parties…, Rousseau, Confess. IV. M. Rolichon, que je rencontrai dans la rue, m'apprit que mes parties avaient rendu la musique inexécutable ; tant elles s'étaient trouvées pleines d'omissions, de duplications et de transpositions, Rousseau, ib.

    Les parties d'orchestre, les parties détachées de la grande partition et renfermant la partie, c'est-à-dire ce qui doit être exécuté par chaque instrument. À l'Opéra les parties d'orchestre sont manuscrites. Portion d'un grand morceau, d'une sonate, d'un concerto, d'une symphonie, d'une ouverture, d'un chœur, etc. Une symphonie, un quatuor ou tout autre morceau de musique de chambre renferme ordinairement quatre morceaux : la première partie, l'andante, le menuet ou le scherzo, le finale. La première partie est toujours divisée en deux parties, dont la première se répète seule.

  • 7Partie secrète, bureau d'état-major d'une armée, où se traitent les détails de l'espionnage.
  • 8 Terme de commerce, quantité plus ou moins grande de marchandises à vendre ou à acheter. Il a vendu une partie considérable de café.
  • 9Une somme d'argent qui est due (vieilli en ce sens). C'est [glaner] une petite consolation que la Providence donne aux pauvres, dont nous sommes l'exemple quand nous allons ramasser de petites parties égarées, Sévigné, 31 mai 1687.
  • 10En matière de comptabilité, article de compte (vieilli en ce sens). Cette partie a été allouée par la cour des comptes.
  • 11 Au plur. Un mémoire où sont énumérés tous les articles faits, fournis ou vendus (vieilli en ce sens). Ce qui me plaît de M. Fleurant, mon apothicaire, c'est que ses parties sont toujours fort civiles, Molière, Mal. imag. I, 1. Vous disiez, il y a quinze jours, que vous étiez bien [pour l'argent] ; c'est que vous aviez compté sans votre hôte, qui fait toujours ses parties bien hautes, sans qu'on en puisse rien rabattre, Sévigné, 4 août 1677. Votre marchand se plaint de vous et il a raison ; quand des parties sont arrêtées il n'y a qu'à payer, Maintenon, Lett. à d'Aubigné, 15 mars 1678. Il ne se donne pas la peine de régler des parties, La Bruyère, Théophr. XXIV. L'une a soin de son équipage, l'autre lui fournit de quoi jouer, celle-ci arrête les parties de son tailleur, Dancourt, Chev. à la mode, III, 2. Voilà une brave dame : ne pas se donner seulement la peine de lire les parties, Dancourt, les Bourgeoises à la mode, I, 9. Un marchand qui entend son métier leur vend toujours si cher, qu'il se sauve en ne touchant même que le quart de ses parties, Lesage, Gil Blas, III, 3.

    Fig. et familièrement. Parties d'apothicaires, mémoires de dépenses enflés outre mesure. On dit plutôt aujourd'hui : mémoire d'apothicaire.

    On l'a dit aussi au singulier. Est-ce que vous n'avez rien reçu, mon ami, sur votre partie ? Voltaire, Dial. XXIV, 6.

  • 12Tenue des livres en partie ou à partie simple, celle qui ne mentionne, dans chaque article que le doit ou l'avoir.

    On dit de même : tenir les livres en partie simple ou à partie simple. Passer un article en partie.

    Tenue des livres en ou à partie double, celle qui mentionne à la fois et dans chaque compte le doit et l'avoir.

    On dit de même : tenir les livres en partie ou à partie double. Comptes en partie double, etc.

  • 13Les parties casuelles, les droits et revenus éventuels perçus au profit de l'État.
  • 14Au jeu, sorte de combat entre deux ou plusieurs personnes, qui est soumis à certaines règles, et dont l'issue décide qui gagnera ou perdra. Jouer, perdre, gagner une partie. Une partie de piquet, de paume, de dames, d'échecs. Souvent avec des pions qu'on ménage bien, on va à dame, et l'on gagne la partie, La Bruyère, VIII. Les règles d'un jeu étant supposées, et deux joueurs de la même force, on peut, en quelque état que soit une partie, déterminer par l'avantage qu'un des joueurs a sur l'autre, combien il y a plus à parier qu'il gagnera, Fontenelle, Bernoulli. Je crois vous avoir mandé que le roi de Danemark venait de se mettre dans le rang de nos bienfaiteurs ; j'ai brelan de roi quatrième ; mais il faut que je gagne la partie, Voltaire, Lett. Damilaville, 9 fév. 1767. Mille pardons, mesdames ; mais il faut arranger les contredanses et les parties, Picard, Duhautc. II, 12.

    Faire la partie de quelqu'un, jouer habituellement avec lui. Par exemple les soirs, s'il est seul un moment Je lui lis, ou je cause, ou je fais sa partie, Collé, Dupuis et Des Ronais, I, 5.

    Partie liée, voy. LIÉ, n° 7.

    Marquer la partie, marquer les coups qui s'y font. Qu'importe que l'osselet de notre partie soit noir ou blanc ? nous jouons dans la vie assis sur une tombe ; à peine avons-nous tiré notre osselet heureux ou fatal, la mort, qui marque la partie, nous le redemande, Chateaubriand, Natch. 2e part. seconde moitié.

    La partie d'honneur, celle que l'on joue lorsque chacun des joueurs en a gagné un nombre égal.

    Partie carrée, au jeu de l'hombre, trois rois et une dame dans la même main.

    Partie simple, se dit, au trictrac, quand on fait douze trous à plusieurs reprises, par opposition à partie bredouille.

    Coup de partie, coup qui décide le gain ou la perte de la partie.

    Fig. Coup de partie, ce qui décide du succès. Vous voilà donc décidée, ma chère enfant, par la plus grande affaire et la plus avantageuse qui pût arriver à votre maison, c'est un coup de partie, Sévigné, 455. Si vous vendez votre terre, songez bien comme vous en emploierez l'argent ; ce sont des coups de partie, Sévigné, 21 juin 1671.

    Faire un coup de partie, faire quelque chose qui doit avoir des conséquences décisives.

    La partie est bien faite, elle est faite entre des joueurs de même force, de force égale.

    La partie est inégale, n'est pas égale, elle est faite entre des joueurs d'une force inégale.

    Fig. La partie n'est pas égale, se dit quand on lutte avec un homme plus fort, plus habile, plus audacieux qu'on ne l'est.

    Fig. Quoi ! toutes deux contre mon cœur en même temps !… la partie n'est pas égale, Molière, Préc. 10.

    Il se dit aussi de deux choses qui ne sont pas équivalentes. Je veux qu'il y ait [dans le christianisme] des obscurités qui soient aussi bizarres que celles de Mahomet ; mais il y a des clartés admirables et des prophéties manifestes et accomplies ; la partie n'est donc pas égale, Pascal, Jésus-Chr. 43, éd. FAUGÈRE.

    Fig. C'est une partie perdue, se dit lorsqu'on désespère de réussir dans ce qu'on a entrepris.

    Quitter la partie, convenir que celui contre qui l'on joue a gagné.

    Fig. Quitter la partie, se désister de quelque chose, y renoncer. Après la figure que nous avons faite, quitter la partie comme des sots…, Hamilton, Gramm. 2.

    Quitter la partie, signifie aussi se retirer d'un endroit, céder la place à quelqu'un. Mettez dans vos discours un peu de modestie, Ou je vais sur le champ vous quitter la partie, Molière, Tart. III, 2.

    Fig. Peloter en attendant partie, faire quelque chose de peu d'importance en attendant mieux.

    Au plur. Parties, ce qu'on met au jeu, et fig. ce qu'on expose en une affaire quelconque (vieilli en cet emploi). M. de Monaco y était ardent [à l'affaire du pas], sauf ses parties et sa bourse, Saint-Simon, 18, 210.

    Fig. Il fait bien ses parties, il sait prendre ses avantages.

    Au reversis, ce qu'on est obligé de payer au joueur qui, étant le plus près du panier, ne fait aucun point, ou n'en fait pas plus que celui qui en a fait le moins.

  • 15Projet formé entre plusieurs personnes, pour quelque affaire, pour quelque entreprise, par comparaison à une partie de jeu. Sans aller sur le pré, nous pouvons nous combattre, Nous montrant seulement de la plume ennemis ; En ce cas-là, du roi les duels sont permis ; Et faudra que bien fort ils fassent la partie, Si les plus fins d'entre eux s'en vont sans repartie, Régnier, Sat. XI. La partie est rompue, et les dieux la renouent, Corneille, Hor. IV, 4. La partie entre eux deux serait bientôt nouée, Corneille, Attila, IV, 4. Anselme étant parti, tout aussitôt Argie S'en alla demeurer aux champs ; Et tout aussitôt les amants De l'aller voir firent partie, La Fontaine, Pet. ch. Je vous en déferai [d'un lièvre qui faisait du dégât dans un jardin], bon homme, sur ma vie. - Et quand ? - Et dès demain, sans tarder plus longtemps. La partie ainsi faite, il vient avec ses gens, La Fontaine, Fabl. IV, 4. Si cette partie est rompue, j'irai chez Mme de Chaulnes, Sévigné, 186. Vous savez avec quelle facilité le roi vous a accordé ce que vous demandiez pour Avignon ; ainsi, ma chère enfant, il faut remettre à une autre fois la partie que vous aviez faite de vous pendre, Sévigné, 30 nov. 1688. Je suis de la partie, m'écriai-je ; ne pensez pas que j'ai moins d'envie que vous de parler à un si rare personnage, Lesage, Estev. Gonz. ch. 20.

    Lier partie, s'entendre avec d'autres pour quelque projet. Que signifie ce commerce [avec le monde] ? il est bien aisé de s'entendre… c'est y entretenir ses intelligences, c'est y avoir ses parties liées, c'est être de ces intrigues malicieuses, de ces cabales de libertinage, Bossuet, Sermons, Paix par Jésus-Christ, 2. Deux fois Sully était allé à Londres, la partie était liée avec le roi Jacques, et le roi de Suède était engagé de son côté, Rousseau, Paix perp.

    C'est une partie faite à la main, se dit de quelque chose de concerté.

  • 16Projet de divertissement ; le divertissement même. Faire une partie de promenade. Cette partie a été fort agréable. La partie se fit, l'on convint qu'il n'y aurait que Mme et Mlle de Vendôme, Mme de Choisi, M. de Turenne, M. de Brion, Voiture et moi, Retz, Mém. t. I, liv. I, p. 64, dans POUGENS. L'intimité de son fils et de lui portait toute sur des mœurs communes et des parties secrètes qu'ils faisaient ensemble avec des filles, Saint-Simon, 26, 42. Plutarque nous fait la description d'une magnifique partie de pêche à la ligne entre Antoine et Cléopatre, dans laquelle la vanité du triumvir reçut un affront, Ameilhon, Instit. Mém. litt. et beaux-arts, t. v, p. 406.

    Être d'une partie, être du nombre de ceux qui font la partie. La Murinette beauté était de la partie, Sévigné, 70. Il était de toutes les parties et de toutes les assemblées, Hamilton, Gramm. 10. Le baron de Beauvais avait été élevé, au subalterne près, avec le roi ; il avait été de ses ballets et de ses parties, Saint-Simon, 14, 159.

    Fig. Être de la partie, faire quelque chose en commun avec d'autres. Si bien qu'un jour qu'ils étaient en devis, Minutolo, pour lors de la partie, Comme en passant mit dessus le tapis Certains propos de certaines coquettes, La Fontaine, Richard. Les Muses ont été de la partie et y ont mis beaucoup d'agrément, Fontenelle, Sapho, Laure. Se mettre de la partie, prendre part à quelque chose. Je vois votre chagrin, et que, par modestie, Vous ne vous mettez point, Monsieur, de la partie, Molière, Femm. sav. IV, 3. Heureux, si leur cœur [des quiétistes] ne se met pas de la partie ! Montesquieu, Lett. pers. 134.

    Partie carrée, partie de plaisir faite entre deux hommes et deux femmes. Il enlèverait ta maîtresse ; je t'enlèverais, moi ; ce serait justement partie carrée, Dancourt, Maison de camp. SC. 1. Et j'y trouve ma femme en partie carrée, Dancourt, Moul. Jav. SC. 17.

    Au théâtre, partie carrée se dit de toute combinaison où deux couples de personnages y sont dans la même situation et font la même chose ; c'est presque toujours un reproche à l'auteur de manquer d'invention. Il est temps de tirer la tragédie de la fadeur : je pétille d'indignation quand je vois une partie carrée dans Électre [de Crébillon], Voltaire, Lett. d'Argent. 21 août 1749.

    Partie fine, partie de plaisir où l'on met quelque mystère.

    C'est partie remise, se dit de quelque chose qui a manqué une fois, mais que l'on recommencera. Ce qu'elle me dit marquait que ce n'était que partie remise, Marivaux, Paysan parvenu, 2e partie.

  • 17 Terme de palais. Celui qui plaide contre quelqu'un, soit en demandant, soit en défendant. Sa partie l'a fait condamner aux dépens. Partie intervenante. Partie défaillante. Parties plaidantes. Parties assignées. Parties ouïes. Se porter partie contre quelqu'un. Un loup disait que l'on l'avait volé : Un renard, son voisin, d'assez mauvaise vie, Pour ce prétendu vol par lui fut appelé ; Devant le singe il fut plaidé, Non point par avocats, mais par chaque partie, La Fontaine, Fabl. II, 3. C'est vous qui devez vous rendre partie contre lui, et faire toutes les poursuites de la justice à vos dépens, Molière, l'Avare, v, 5. Ma partie est puissante et j'ai tout lieu de craindre, Racine, Plaid. I, 7. Ces plébéiens perdaient toujours leurs procès, parce que leurs parties étaient leurs juges, Vertot, Révol. rom. II, 154.

    Par extension. Va, je suis ta partie et non pas ton bourreau, Corneille, Cid, III, 4.

    Forte partie, se dit d'un homme puissant, en crédit, contre qui l'on plaide. Votre partie est forte, Et peut, par sa cabale, entraîner…, Molière, Misanthr. I, 1.

    Fig. Avoir affaire à forte partie, avoir un adversaire redoutable. Jugez à quelles fortes parties j'avais à faire, Marivaux, Marianne, part. VI.

    En matière criminelle, partie civile, celui qui poursuit en son nom contre un accusé pour des intérêts civils.

    Partie publique, le procureur général ou ses substituts. La partie publique veille pour les citoyens ; elle agit et ils sont tranquilles, Montesquieu, Esp. VI, 8.

    Être juge et partie, être à la fois celui qui fait un procès et celui qui le juge. La Syrie à vos lois est-elle assujettie, Pour souffrir qu'une femme y soit juge et partie ? Corneille, Théod. v, 7. Il est tout ensemble le juge, la partie et le bourreau, Pascal, Prov. XI.

    Prendre quelqu'un à partie, attaquer un homme en justice. Je vous prends à partie pour me payer dix mille écus qu'il m'a volés, Molière, l'Avare, v, 5.

    Prendre son juge à partie, se rendre partie contre le juge, l'accusant d'avoir prévariqué. Vous ne parlez point de Calas ; n'avez-vous pas été un peu surprise qu'une famille obscure et huguenote ait prévalu contre un parlement, que le roi lui ait donné trente-six mille livres, et qu'elle ait la permission de prendre un parlement à partie ? Voltaire, Lett. Mme du Deffant, 22 avr. 1764.

    Prise à partie, acte par lequel on prend son juge à partie. Il a craint la prise à partie.

    Par extension, prendre à partie, imputer à quelqu'un le mal qui est arrivé. L'on le prend à partie, Et chacun de son tort cherche la garantie, Régnier, Sat. XI. Il n'a point pris le ciel, ni le sort à partie, Corneille, Héracl. III, 3. Que voulez-vous dire, de me prendre à partie sur le livre de la sainte Virginité ? Pascal, Prov. XVII. Et de ma mort enfin le prenant à partie, Racine, Bajaz. v, 6.

    Fig. Il n'est pas partie capable, il n'est pas en état de tenir tête à ses adversaires.

  • 18Celui dont un avocat ou un avoué défend le droit ou les prétentions. La partie de maître un tel a été condamnée.
  • 19 Au plur. Les personnes qui contractent ensemble. Toutes les parties intéressées sont d'accord. Pour contracter une société, toutes les parties doivent sans doute la consentir, mais ils peuvent tous donner leur consentement de différente manière, Patru, Plaidoyer 6, dans RICHELET.

    Au sing. La partie lésée, celle qui a souffert un dommage.

    Parties belligérantes, les puissances qui sont en guerre les unes contre les autres.

    Parties prenantes, créanciers de l'État dont le payement a été assigné sur un fonds particulier. Enfin ce mode [de payement des rentes de l'hôtel de ville] ne sert qu'à multiplier les parties prenantes qui s'élèvent à douze cent mille, Cambon, 14 août 1793, p. 61, Rapport.

    Parties prenantes, créanciers qui viennent en ordre utile dans une distribution de fonds provenant de leur débiteur.

    Parties prenantes, ceux qui participent à une distribution de vivres, d'habits, etc.

  • 20Agent, acteur. Notre religion, à nous, c'est notre histoire… nous sommes parties dans les scènes que le pinceau nous étale, Chateaubriand, Génie, I, III, 4.

    Rôle. La comédie ne serait pas moins bien jouée, quand je serais demeuré derrière le théâtre [quand je ne serais pas né] ; ma partie est bien petite en ce monde, Bossuet, Serm. Fragm. sur la brièv. de la vie.

  • 21Il se dit quelquefois d'une profession. Son père est marchand de vins, il le mettra dans la partie. Celui qui étudie néglige ses protecteurs, et ne fera jamais rien dans la partie des lettres, Courier, Lett. à l'Acad. des inscr.
  • 22Bonne qualité, naturelle ou acquise. La première partie d'un homme qui étudie les vérités saintes, c'est de savoir discerner…, Bossuet, Cornet. La principale partie de l'orateur, c'est la probité, La Bruyère, XIV.

    Au plur. Je m'étonne comment tant de belles parties En cet illustre amant sont si mal assorties, Qu'il a si mauvais cœur avec de si bons yeux, Corneille, Suivante, IV, 7. Ce cas m'a obligé de vous dire que, quoiqu'il ait eu de très grandes parties, je doute qu'il ait été aussi capable qu'on l'a cru des grandes choses qu'il n'a pas faites, Retz, Mém. t. I, liv. II, p. 415, dans POUGENS. À dire le vrai, où trouvera-t-on un poëte qui ait possédé à la fois tant de grands talents, tant d'excellentes parties [que Corneille], l'art, la force, le jugement, l'esprit ? Racine, Disc. pron. à la réc. de Th. Corn. Tu as été sans doute un orateur célèbre ; tu avais de grandes parties ; mais souvent tu t'es écarté du point en quoi consiste la perfection, Fénelon, Dial. des morts, I, 30 (Démosth. Cicéron). Parmi tant et de tels défauts [de Villars], il ne serait pas juste de lui nier des parties ; il en avait de capitaine, Saint-Simon, 111, 206. Cicéron, avec des parties admirables pour un second rôle, était incapable du premier, Montesquieu, Rom. 12. Un orateur peut avoir toutes les parties d'un poëte, et il n'y a même que l'harmonie qui en fasse la différence, Vauvenargues, Dial. Boss. Rac. Le caractère incomplet de ce jeune homme, qui ne régna que onze mois et qui avait quelques parties royales, est fort bien rendu ou du moins très vraisemblablement par l'historien, Sainte-Beuve, Causeries, 7 févr. 1853.

    Avoir des parties, avoir de l'esprit (locution vieillie). Le mot partie se trouve encore dans les comédies de Corneille pour esprit : cet homme a des parties, c'est ce que les Anglais appellent parts ; ce terme était excellent ; car c'est le propre de l'homme de n'avoir que des parties : on a une sorte d'esprit, une sorte de talent, mais on ne les a pas tous ; le mot esprit est trop vague ; et, quand on vous dit, cet homme a de l'esprit, vous avez raison de demander duquel, Voltaire, Mél. litt. Lett. d'Olivet, 20 août 1761. En Angleterre, pour dire qu'un homme a de l'esprit, on dit qu'il a de grandes parties (great parts) ; d'où cette manière de parler qui étonne aujourd'hui les Français peut-elle venir ? d'eux-mêmes ; autrefois nous nous servions de ce mot parties très communément dans ce sens-là, Voltaire, Dict. phil. Esprit.

  • 23En partie, loc. adv. Non entièrement, non en totalité. Il n'est héritier qu'en partie. C'est ce qui fait en partie que les plus beaux siècles dégénèrent si promptement, Vauvenargues, Max. CCXX.

    On omet quelquefois en. Elle peut passer toute ou partie dans un corps, Descartes, Monde, 3.

    Quand cette locution est répétée, elle a le sens de moitié, à peu près. Un corps de troupes composé en partie de Français, en partie de Suisses ; ou, en omettant en, composé partie de Français, partie de Suisses. Cette pièce est en partie traduite, en partie imitée de l'espagnol, Corneille, le Ment. Examen. Les Mamertins ayant, partie par menaces, partie par surprise, chassé de la citadelle l'officier qui y commandait de la part des Carthaginois, Rollin, Hist. anc. Œuv. t. x, p. 8, dans POUGENS. Molière fit un petit ouvrage [l'Impromptu de Versailles] en partie pour se justifier devant le roi de plusieurs calomnies, et en partie pour répondre à la pièce de Boursault, Voltaire, Vie de Molière.

PROVERBES

Qui n'entend qu'une partie n'entend rien.

Il ne faut pas remettre la partie au lendemain, il ne faut point différer ce qu'on peut faire dans le moment.

Qui quitte la partie la perd, se dit non-seulement quand on quitte le jeu, mais aussi quand on abandonne un emploi, une position, une entreprise.

REMARQUE

Doit-on écrire la partie du pain mangé ou mangée ? Si tout le pain est mangé, on accorde l'adjectif avec pain, tandis que c'est avec partie si une partie seule était mangée. Une partie du pain mangé à notre déjeuné aurait sustenté ce malheureux pendant plusieurs jours. Une partie du pain mangée avant le dîner a empêché que le reste nous ait suffi. C'est ainsi qu'on écrira : Une partie du pain destiné aux pauvres a été distribuée ce matin. Quant aux phrases du genre de celle-ci : La partie du pain mangée par les souris est d'un demi-kilogramme, on voit facilement qu'il y est question d'une partie mangée, Legoarant

SYNONYME

PARTIE, PART. La partie est ce qu'on détache du tout ; la part est ce qui en doit revenir. Le premier de ces mots a rapport à l'assemblage ; le second au droit de propriété. On dit une partie d'un livre et une partie du corps humain ; une part de gâteau et une part d'enfant dans la succession, GIRARD.

HISTORIQUE

XIIe s. Cil vienent et chevauchent de chascune partie [contrée], Sax. VII. Al Seignur sunt les quatre parties del mund [les quatre quarts du monde connu], Rois, p. 7.

XIIIe s. Atant se fiert en l'estour, et mervelles faisoit d'armes et il et se [sa] partie, Chr. de Rains, 28. Lors fu li jours assignés devant le roi pour dire droit as parties, ib. 240. Et li quens [comte] Looys de Blois, et li marchis de Montferrat, et li quens Hues de Saint-Pol, et tuit cil qui à leur partie se tenoient, Villehardouin, XXXVII. Toute la terre est divisée en trois parties ; ce sont Asie, Aufrique et Europe, Latini, Trés. p. 152. [Il n'y avait abbaye] Dont la serve n'eüst outrageuse [exorbitante] partie, Berte, LX. Constance l' [Berte] en remene en une autre partie [autre part], ib. CXIX. Li aucun dient que certaines parties [partages] ne se poent fere entre les sousaagiés [mineurs], Beaumanoir, XVI, 18. Et lors il lor demandoit de sa bouche : a yl ci nullui [y a-t-il ici quelqu'un] qui ait partie ? Joinville, 199.

XIVe s. Toute chose qui a partie est plus grande que sa partie, Oresme, Eth. XI, 17. Car souvent ot affaire contre forte partie, Guesclin. 17119. Et se nous attendons la bataille fournie, Main à main, en un plain, en val ou en chaussie, Nous ne pourrons durer contre adverse partie ; Trois cent contre cinquante, c'est chose mal partie, ib. 19037. Aucun ne doit ressortir en nostre parlement, ne estre trait à instance de partie à partie hors du païs en laissant les assises, se ce n'est en cas d'appel, Ord. des rois, t. II, p. 162.

XVe s. [Ceux qu'on soupçonnait du meurtre du sire de Mauny] en furent arrestés ; mais ils estoient adonc là si forts qu'ils s'en passerent et excuserent ; ni nul n'en fit partie pour le sire de Mauny, Froissart, I, I, 240. Et pour ce qu'il savoit bien qu'il n'avoit pas tant de gens de la huitieme partie que le roi de France avoit, Froissart, I, I, 282. Soit faite satisfaction raisonnable à la partie blessée, Froissart, II, II, 241. Et pour ce, de vostre partie Acquittez vous pareillement, Orléans, Ball. 14. Car resister n'est pas de ma partie [n'est pas mon lot], Deschamps, Poésies mss. f° 213. Pour ce du cuer humblement luy supply, Que mon amour ne soit point sans partie [sans retour], Deschamps, ib. f° 166. Se jeunes est et a jeune partie [femme], Deschamps, ib. f° 363. Je suis le plus malheureux chevalier qui soit dessoubz la chappe du ciel ; car j'ay aimé et encores aime sans partie, et si sçay bien que je ne suis point aimé, Percefor. t. v, f° 74. À tant se releverent les deux chevaliers honteux de leur chute ; mais Atram, qui fut le premier sur pieds, demanda à sa partie qui il estoit, et que congnoistre le vouloit, pour ce qu'il l'avoit ainsi abattu, ib. t. v, f° 24. Le tournoy fut à celle fois ordonné sans faire parties ; mais qui chevalerie vouloit faire, si la faisoit sur qui il trouvast mieulx en sa voye, ib. t. VI, f° 74. Lesquelles estoient escriptes partie de la main de ladicte damoyselle et partie de la main de la duchesse de Bourgongne, Commines, V, 16. Il seroit à son choix de se declairer de la partie du roy ou de la leur, Commines, III, 11. C'estoit un prince qui n'avoit aucune des parties necessaires pour bien gouverner…, Mém. sur du G. ch. 18.

XVIe s. Je recongnoys en eulx tous une proprieté pantagruelique, moyennant laquelle jamais en maulvaise partye [part] ne prendront choses quelconques, Rabelais, Pant. III, prol. Si vostre bonne partie [femme, moitié] veoit la fin de ceste lettre, elle y trouvera mes recommandacions, Marguerite de Navarre, Lett. 151. Il veit fourrager bonne partie de la ville, Montaigne, I, 27. Les responses improuveues de sa partie adverse, Montaigne, I, 40. Enfin je diray pour ma partie [mon client] que…, Montaigne, I, 99. Les parties honteuses, Montaigne, I, 111. Une partie des femmes s'amusent à…, Montaigne, I, 237. Une partie, à mon opinion, ne pensent pas faire le mal qu'ils font, Lanoue, 10. Partie des principaux [vices] tirent leur origine des principales personnes, Lanoue, 34. Pour tous les autres qui ont escrit, ils sont recusables, comme s'estans monstrez parties, et sur tout le Mercure Gallo-belgique, D'Aubigné, Hist. Préf. 5. Il fut enjoinct aux susdits tresoriers, quand ung marchand apporteroit une cedule, ou des parties arrestées par le soldat, de les prendre, et d'en deduire la somme sur sa monstre, Carloix, V, 32. Ils se rangeoient aucune fois du costé des roys, et fortifioient aucune fois la partie du peuple à l'encontre des roys, Amyot, Lyc. 9. La partie est liée, il n'y a plus rien à faire que laisser aller les vaillans combatans, Beroald de Verville, le Cab. de Minerve, p. 283. Qui laboure vigne à partie, il n'est tenu que de laisser la partie du seigneur en la vigne, en signifiant audit seigneur la despouille, Coust. gén. t. I, p. 883. Il plaidoye beau qui plaidoye sans partie, Cotgrave Une partie n'est point le tout, Cotgrave

ÉTYMOLOGIE

Parti 1 ; wall. pârteie, poûrteie : bourg. patie ; provenç. partida, partia ; espagn. partida ; ital. partita.