« pair », définition dans le dictionnaire Littré

pair

Définition dans d'autres dictionnaires :

Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

pair, aire

(pêr, pê-r') adj.
  • 1Égal, semblable, pareil ; ne se dit plus, en ce sens, que dans la locution : sans pair. Elles [deux chèvres] avaient la gloire De compter dans leur race, à ce que dit l'histoire, L'une certaine chèvre au mérite sans pair…, La Fontaine, Fabl. XII, 4. Paris sans pair n'avait en son enceinte Rien dont les yeux semblassent si ravis Que de la belle, aimable et jeune Aminte, La Fontaine, Aveux indiscrets. Pour ce seul point croirais qu'on l'a nommée Paris sans pair…, Rousseau J.-B. Allég. II, 1.
  • 2 Terme d'arithmétique. Nombre pair, nombre divisible par deux.

    Qui est d'un rang pair, en arithmétique. Les tranches paires des chiffres d'un nombre, c'est-à-dire la deuxième, la quatrième, etc. Des années paires. Cela fit 57 jours, dont ils [les Romains] composèrent deux nouveaux mois, janvier de 29 et février de 28, qui, parce qu'il était le seul qui fût pair, devint un mois malheureux ; on le dédia aux morts, il fut le mois des expiations, Bailly, Hist. astr. anc. p. 436.

    Pair ou non, jeu où l'on donne à deviner si le nombre des objets qu'on tient dans la main est pair ou impair. On te propose pair ou non ; tu choisis pair, et tu n'en vois pas le motif, Voltaire, Newt. I, 4. B : Quoi ! lorsque je joue à pair ou non, j'ai une raison de choisir pair plutôt qu'impair ! - A : Oui, sans doute, Voltaire, Dict. phil. Liberté.

    Pair et impair, sorte de jeu qui se joue avec trois dés.

    Sur le turf, pair ou impair, pari consistant à choisir, d'après les chances des chevaux engagés, la série paire ou la série impaire.

    Se dit, à la belle, de la totalité des nombres pairs des six premières et six dernières colonnes droites. Pairs du grand côté, nombres pairs que contiennent les six dernières colonnes droites.

    Terme de plain-chant. Ton ou mode pair, se dit des quatre tons plagaux.

    Terme d'histoire naturelle. Qui est divisible en deux parties ayant entre elles des rapports marqués de disposition et placées des deux côtés d'un plan. Des folioles paires.

  • 3S. m pl. Dans le régime féodal, les pairs, ceux qui étaient de même condition. On devait être jugé par ses pairs. Il faut même que les juges soient de la condition de l'accusé, ou ses pairs, Montaigne, Esp. XI, 6. Il ne vous appartient point de décider ; si vous le faites, je me pourvoirai devant mes pairs, Voltaire, Mœurs, 51. Quels juges, dites-moi, pourrais-je reconnaître ? Où sont mes pairs ici ? les rois seuls peuvent l'être, P. Lebrun, Marie Stuart, I, 7.

    Aujourd'hui, les pairs, les égaux. Vivre avec ses pairs. Il est équitable, il juge ses pairs, Rousseau, Ém. IV. Il est agréable d'être jugé par ses pairs, D'Alembert, Lett. au roi de Pr. 22 août 1772.

    Au sing. Ne se dit que dans cette locution : pair et compagnon. La Vienne était un gros homme, frais, rustre, très volontiers brutal, pair et compagnon avec tout le monde, Saint-Simon, 52, 123.

    De pair à compagnon, sur le pied de l'égalité, surtout en parlant d'un inférieur qui vit trop familièrement avec une personne qui est au-dessus de lui. Ce chien, parce qu'il est mignon, Vivra de pair à compagnon Avec monsieur, avec madame ! La Fontaine, Fabl. IV, 5. Me voilà donc côte à côte de mon ami de qualité, et de pair à compagnon avec un homme à qui par hasard j'aurais fort bien pu cinq mois auparavant tenir la portière ouverte de ce carrosse, Marivaux, Pays. perv. part. V.

  • 4Le mâle ou la femelle de certains oiseaux, et particulièrement de la tourterelle. La tourterelle a perdu son pair.
  • 5Dans le régime féodal, les principaux vassaux d'un seigneur, qui avaient entre eux également droit de juger avec lui. Les pairs du comte de Toulouse. Si le seigneur n'avait point de pairs, ou n'en avait point assez, il pouvait, à ses frais, emprunter des pairs de son seigneur suzerain, Montesquieu, Esp. XXVIII, 27.

    Chacun des grands vassaux du roi. Il y avait six pairs ecclésiastiques. Il faut remarquer que ces six pairs ecclésiastiques furent les seuls de leur ordre qui eurent le nom de pairs depuis Louis le Jeune, par la seule raison que, sous ce prince, ils étaient les seuls évêques qui tinssent de grands fiefs immédiatement de la couronne, Voltaire, Hist. parl. IX.

    Les douze pairs de France ou de Charlemagne, se dit, dans les romans de chevalerie, de douze paladins que l'on suppose avoir été attachés à la personne de Charlemagne, comme les plus braves chevaliers de ses armées. Les faits d'un roi [Louis XIV] plus grand en sagesse, en vaillance, Que Charlemagne aidé des douze pairs de France, Boileau, Ép. X.

    Plus tard, ceux qui possédaient des terres érigées en pairies et qui avaient droit de séance au parlement de Paris. Les douze pairs de France. Ceux qui disent que les pairs du royaume ne peuvent être jugés par les pairs et par le roi, sans le parlement de Paris, me paraissent ignorer l'histoire de France, Voltaire, Lett. Mme du Deffant, 8 août 1770. On sait que le duc d'Alençon a été le premier pair de France au jugement duquel le parlement ait pris part, Boissy D'Anglas, Instit. Mém. hist. et litt. anc. t. IV, p. 568. " Loin de nous la pensée de casser et de regarder comme frivole le jugement des douze pairs, par lequel le roi d'Angleterre [Jean sans terre] a été jugé et dépouillé de la Normandie (paroles de la noblesse française, en réponse à Louis IX, en 1252) ; " telle est la circonstance où, pour la première fois, les douze pairs sont cités dans l'histoire ; vainement chercherait-on l'indication de cette dignité dans un acte public, ou dans une charte particulière, antérieure à ce procès, Beugnot, Olim, Préface, p. XLIX.

    Fig. Satan dit un jour à ses pairs : On en veut à nos hordes, Béranger, Miss.

    Duc et pair, seigneur qui avait le titre de duc et celui de pair. Il [Mopse] entre dans une assemblée, se place où il se trouve… on l'ôte d'une place destinée à un ministre, il s'assied à celle du duc et pair, La Bruyère, II. J'ai fait plus que maint duc et pair Pour mon pays que j'aime, Béranger, Vivand.

    Membre de la chambre haute en Angleterre. Les pairs, en Angleterre, sont depuis longtemps des gentilshommes comme en France ; mais ils n'ont point de pairie, point de terre à laquelle ce titre soit attaché, Voltaire, Hist. parl. VIII. Ministres suprêmes des lois dans la chambre des pairs, quelquefois même législateurs, nous rendons également justice au peuple et au roi, et nous ne souffrons point que personne dise, Dieu et mon épée, mais seulement Dieu et mon droit, Rousseau, Hél. I, 62.

    Membre de la chambre haute en France sous la Restauration, pendant les Cent-Jours, et sous le règne de Louis-Philippe.

  • 6 Terme de commerce. Le pair, l'égalité de change des espèces de différents pays. Lorsque le change est plus bas que le pair, un négociant peut, sans diminuer sa fortune, remettre ses fonds dans les pays étrangers, Montesquieu, Esp. XXII, 10. Le pair du change entre deux pays est la somme de monnaie de l'un qui est, en valeur intrinsèque, précisément égale à une somme de monnaie de l'autre, c'est-à-dire qui contient un poids égal d'or ou d'argent au même titre, De Waru, Enquête sur la banque, 1867, p. 177.

    Pair réel, celui qui résulte de la comparaison du titre, du poids et du cours d'une espèce d'un pays, avec le titre, le poids et le prix d'une autre espèce dans un autre pays.

    Pair politique, celui qui résulte de la combinaison des prix de change de plusieurs places, et par le moyen duquel les banquiers découvrent des prix d'égalité qui les déterminent dans leurs opérations.

    Le change est au pair, il est égal de part et d'autre, en sorte que, pour une somme qu'on donne en un endroit, on reçoit pareille somme dans un autre. Lorsque même titre et même poids d'argent en France me rendent même poids et même titre en Hollande, on dit que le change est au pair, Montesquieu, Esp. XXII, 10.

  • 7 Terme de bourse. Le pair, parité entre le capital d'une action, ou d'une obligation, ou d'une rente, et le prix vénal de cette action, de cette obligation, de cette rente à un moment donné.

    La rente est au pair, elle se vend et s'achète au prix indiqué par son nom. Le 3 p. 100 est au pair quand on donne 100 francs pour avoir 3 francs de rente.

  • 8Au pair, au courant de la besogne. Je n'ai pas de besogne arriérée, je suis au pair.
  • 9De pair, loc. adv. Sur le même rang. La postérité fait marcher de pair l'excellent poëte et le grand capitaine, Racine, Réponse au disc. de réception de Th. Corneille. L'homme coquet et la femme galante vont assez de pair, La Bruyère, III. Assez coquette pour ne rebuter personne, assez magnifique pour vouloir aller de pair avec celles qui l'étaient le plus, Hamilton, Gramm. 6. La petite ridicule ! une nièce vouloir aller de pair avec sa tante ! Dancourt, Chev. à la mode, I, 3. Vous êtes Grand Seigneur, et moi je suis jolie, On peut aller de pair, Favart, Soliman II, II, 3. Là [dans une maison de jeu], sans distinction on voit aller de pair Le laquais d'un commis avec un duc et pair, Regnard, le Joueur, III, 6. Passer de chez un petit maître au service d'une héroïne de théâtre, c'est être toujours dans le même monde ; nous allons de pair avec les gens de qualité, Lesage, Gil Bl. III, 9. Cherchant les courtisans et les gens du bel air, Imitant leur exemple et les traitant de pair, Campistron, Jaloux désabusé, I, 1. Rien dans la nature ne peint mieux la puissance et les droits du courage, que de voir ce petit oiseau [la pie-grièche], qui n'est guère plus gros qu'une alouette, voler de pair avec les éperviers, les faucons et tous les autres tyrans de l'air, sans les redouter, et chasser dans leur domaine sans craindre d'être puni, Buffon, Ois. t. II, p. 68.

    Il se dit aussi des choses. La mollesse et le plaisir ont trouvé le secret d'aller de pair avec la valeur et le courage, Massillon, Or. fun. Louis XI. Oh ! je ne sache point d'aventure qui aille de pair avec la vôtre, Marivaux, Surpr. de l'amour, I, 8.

    Dans la première moitié du XVIIe siècle, on préférait du pair. …C'était un Nabis qui pourlors était tyran de Lacédémone, mais qui, si on le laissait faire, le serait bientôt de toute la Grèce, et tel qu'il irait du pair avec les plus cruels et les plus avares dont on eût jamais ouï parler aux siècles passés, Malherbe, Le XXXIIIe livre de T. Live, ch. 44. Que se peut-il ajouter à cette impudence, sinon qu'ouvertement ils se plaignent que les dieux sont au-dessus de l'homme, et qu'ils ne l'ont pas fait aller du pair avec eux ? Malherbe, le Traité des bienf. de Sénèque, II, 29. Je vous dis ceci afin que… vous descendiez quelquefois de votre Angoulême, où vous allez du pair avec nos tours et nos clochers, Guez de Balzac, liv. I, lett. 6. Dès vos premiers exploits, vous ayant mis avec raison du pair avec Alexandre et voyant que de jour en jour vous vous élevez davantage ; en vérité, monseigneur, nous ne saurions où vous mettre…, Voiture, Lett. 181. Il n'y a rien qui mette plus subitement un homme à la mode, et qui le soulève davantage que le grand jeu : cela va du pair avec la crapule, La Bruyère, XIII.

  • 10Hors de pair, hors du pair, loc. adv. Au-dessus de ses égaux, au-dessus des choses semblables. J'aime bien mes autres enfants, comme vous aimez fort M. de Sévigné, mais assurément nos deux filles sont hors du pair, Bussy-Rabutin, Let. à Mme de Sév. 3 janv. 1676. Dès lors il ne fut plus question du chœur en intermède, jusqu'à l'Athalie de Racine, pièce unique dans son genre et absolument hors de pair, Marmontel, Élém. de litt. t. VI, p. 125.

    Tirer du pair ou de pair, distinguer. Elle tirera particulièrement hors du pair et mettra au-dessus de toutes choses la personne de monseigneur le duc d'Orléans, Guez de Balzac, Discours à la régente. La reine traita Monsieur de perfide, et elle ne me tira de pair que pour me faire encore plus sentir qu'elle ne me traitait pas mieux, Retz, III, 322. J'ai cherché les moyens… De pouvoir garantir mon front de tous affronts, Et le tirer de pair d'avec les autres fronts, Molière, Éc. des f. IV, 7.

    Il s'est tiré du pair, il est hors du pair, se dit d'un homme qui s'est élevé au-dessus des autres. Si je résiste à chose si gentille, J'atteins le comble et me tire du pair, La Fontaine, Diable. Ils [les pharisiens] se tiraient hors du pair ; et, comme s'ils eussent été les seuls impeccables, ils parlaient toujours des pécheurs et des publicains, Bossuet, Serm. Jugem. hum. 1. Ô homme puissant et superbe, qui pensiez par votre grandeur vous être tiré du pair, Bossuet, Serm. Ambition, 1. S'aller tirer du pair de ses patients compatriotes, Hamilton, Gramm. 9.

REMARQUE

L'Académie ne donne l'adjectif pair qu'au masculin ; mais, comme on voit, il s'emploie aussi au féminin.

HISTORIQUE

Xe s. Ne aiet niuls [nul] male voluntatem contra sem peer, Fragm. de Valenc. p. 469.

XIe s. Si home volt derainer covenant de terre vers soun seignor par ses pers de la tenure meimes que il apeled à testimoines…, Lois de Guill. 27. Li douze per mar i seront jugez, Ch. de Rol. XVIII. Et Pinabel mon ami et mon per, ib. XXVI. [Il a] Ceinte Joyeuse [épée de Charlemagne], onque ne fut sa per, ib. CLXXIX. Qui me jura comme sa per [femme] à prendre, ib. CCLXX.

XIIe s. Dunc ad fait l'aspotolies [le pape] al rei Henri aler L'arcevesque Willame de Sanz qui mult ert ber ; De bunté e d'onur n'out en France sun per, Th. le mart. 113.

XIIIe s. Sire, car faites mander Vos barons et accorder [mettre d'accord] ; Et viennent avant li per, Qui suelent France guier, Hues de la Ferté, Romancero, p. 191. Car cele [je] veuil avoir à moillier et à per, Berte, III. Et s'assamblerent li per et li baron de France pour faire roi del ainsné frere, Chr. de Rains, p. 2. Zephirus, li dous vens sans per, la Rose, 6113. Li meres [maire] et la commune d'une vile establirent que là où il avoient douze pers, que il n'en i auroit que deus, Liv. de just. 12. Et por ce, qui prent arbitres, il les doit penre non pers, car l'opinion du plus doit passer, Beaumanoir, XLI, 5. Au mangier estoit droiz serjenz, Après mangier estoit compains, De toutes bones teches plains, Pers aus barons, aus povres peires, Et aus moiens compains et freres, Rutebeuf, 44.

XVe s. Chascun se doit à son per assembler, Pour vivre jà non dissemblablement, Deschamps, Fou est vieux homme. Par ce point ilz eurent du vin Par fine force de tromper, Sans aller parler au devin, Ilz repurent per ou non per, Villon, Repues fr.

XVIe s. Vous et moy ferons ung nouveau pair d'amitié, telle que feut entre Enée et Achates, Rabelais, Pant. II, 9. Pythagoras, par le numbre par ou impar des syllabes d'ung chascun nom propre, expousoit…, Rabelais, ib. IV, 37. J'entreprends d'aller à pair quand et eulx…, Montaigne, I, 156. Les causes qui appartiennent à la jurisdiction des pairs, Montaigne, I, 322. Nous les voyons aller à pair de vaillance avecques la noblesse, Montaigne, III, 50. En ce pair [parallèle] il se trouveroit une plus vraysemblable disparité à l'advantage du Romain, Montaigne, I, 155. Qui les eust attaquez pair à pair, et d'armes et de nombre…, Montaigne, IV, 19. Je hais la pauvreté à pair de la douleur, Montaigne, IV, 77. Par l'ancien establissement, il y avoit en France douze pairs, six ecclesiastiques et six laïcs, Loysel, 16. Pairs sont compagnons tenans fief d'un mesme seigneur, l'un desquels est nommé par le seigneur, et l'autre par le vassal ; et, s'ils ne s'accordent, ils en prennent un tiers, Loysel, 565. Une ville qui contestoit de per à per avec celle de Rome, Amyot, Cam. 14. Ceux-ci respondirent qu'ils vouloient prendre leur pair sur le jeu du mareschal [voir ce qu'il ferait pour agir en conséquence], D'Aubigné, Hist. II, 313. Ils ne demandent autre chose que cette couleur et bonne occasion pour se tirer du pair et en couvrir ou colorer leur repentance, Sat. Mén. p. 92. Vous commençastes à marcher du pair avec vostre maistre, ib. p. 136.

ÉTYMOLOGIE

Prov. et esp. par ; ital. pare ; du lat. par. On rattache par au sanscrit para, autre, qui est en face ; comparez le grec παρὰ, à côté.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

PAIR. - REM. Ajoutez :
2Tirer du pair, a eu, au XVIIe siècle, outre le sens de distinguer, celui de mettre hors de péril en une circonstance dangereuse. Quoique ce dernier [le prince de Longueville] ne m'eût pas rendu, dans la dernière occasion de ce procès criminel, tous les bons offices auxquels je croyais qu'il était obligé, je n'oubliai rien pour le tirer du pair [faire qu'il ne fût pas emprisonné avec les princes de Condé et de Conti], Retz, Œuvres, t. III, p. 14, éd. Feillet et Gourdault.

HISTORIQUE

XVIe s. Ajoutez : … Tous ceux qui n'entendent le pair, comme parlent les banquiers, c'est-à-dire la valeur de la monnaie de change d'un lieu à un autre ; c'est pourquoy on dit encores d'un homme rompu aux affaires, qu'il entend le pair, comme chose bien difficile, Jean Bodin, Discours sur le rehaussement et diminution des monnoyes, Paris, 1578, feuille S jjj (il n'y a pas de pagination).