« double », définition dans le dictionnaire Littré

double

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double

(dou-bl') adj. numéral multiplicatif
  • 1Formé de deux choses semblables ou de même nature. Un double rang de colonnes.

    Acte double, acte fait en deux exemplaires. On dit en termes de palais : Il est fait double entre les parties.

    Double louis, pièce d'or valant deux louis. Double hectolitre, futaille contenant deux hectolitres.

    Double décalitre, mesure qui contient une fois autant que le décalitre. On dit de même double boisseau.

    Terme de jurisprudence. Double droit, droit payé pour défaut d'enregistrement de certains actes dans les délais de la loi.

    Double décime, second décime établi pour des besoins temporaires du budget.

    Terme de grammaire. Lettre double, lettre qui est composée de deux autres, comme ae, oe, ou qui a la valeur de deux autres, comme l'x qui se prononce comme cs.

    Terme de lansquenet. Double carte, celle qui est déjà venue deux fois.

    Fig. Jouer sur carte double, avoir un avantage que les autres n'ont pas. Il a la faveur des ministres, il joue sur carte double.

    Terme de trictrac. Double doublet, se dit quand les points des dés sont pareils, et que l'on bat ou remplit de deux façons.

    Au domino, double-as, double-deux, etc. dé sur lequel l'as, le point deux, etc. est répété.

    Serrure à double tour, serrure où il faut tourner deux fois la clef.

    En arithmétique et algèbre, raison double, rapport de deux quantité dont l'une est double de l'autre.

    En géométrie point double, le point où se coupent deux branche d'une courbe.

    Terme d'astronomie. Étoile double, groupe de deux étoiles qui à l'œil nu ne s'offre que comme un seul astre, mais qui, au télescope, se sépare en deux, dont l'une tourne autour de l'autre.

    Terme de physique. Double réfraction, phénomène qui consiste en ce que chaque rayon, qui traverse certains cristaux, se partage en deux rayons suivant chacun une route différente.

    Terme de chimie. Sel double, celui qui résulte de la combinaison de deux autres sels.

    Terme de botanique. Fleurs doubles, celles dont les étamines et les pistils se sont convertis en pétales, soit naturellement, soit par la culture. Calice double, celui qui est entouré d'un involucre formant en quelque sorte un second calice.

    Périanthe double, celui qui est composé d'un calice et d'une corolle.

  • 2 Par extension. Ce fut un double malheur. La double autorité qu'il exerce. Et le sang par un double et secret artifice Parle en vous pour Phocas comme en lui pour Maurice, Corneille, Héracl. V, 2. Allons, ne vous faites point dire ce qu'il n'est point nécessaire d'entendre, et consentez, ainsi que moi, à ce double hyménée, Molière, l'Avare, V, sc. dern. Par un double divorce ils s'unirent tous deux, Racine, Brit. II, 2. Il nous a déployé l'ordre dont Amurat Autorise ce monstre à ce double attentat, Racine, Baj. V, 11. M. de Mairan, mon double confrère à l'Académie française et à celle des sciences, vient de mourir à quatre-vingt-treize ans, D'Alembert, Lett. au roi de Prusse, 21 avril 1771.

    En jurisprudence, double lien, parenté entre enfants d'un même père et d'une même mère.

    Mot à double entente, mot qui présente deux sens.

  • 3 Terme de musique. Double croche, note à deux barres ou crochets. La double croche vaut en durée la moitié d'une croche. Si Orphée Rameau veut couvrir cette misère de doubles croches, Voltaire, Lett. en vers et en prose, 4.

    Intervalle double, intervalle qui excède l'étendue d'une octave.

    Double fugue, fugue à deux sujets.

  • 4 Terme de commerce et de banque. Tenue des livres en partie double ou à partie double, manière de tenir les livres qui consiste à reconnaître à la fois un débiteur et un créancier, dans la rédaction d'un article quelconque, soit de recette, soit de dépense. Compter en partie double.

    Terme de comptabilité. Double emploi, ce qui a été porté deux fois en recette ou en dépense ; et, dans le langage général, tout ce qui fait inutilement répétition.

  • 5 Terme de médecine. Fièvre double, fièvre intermittente, qui, outre les accès de la fièvre simple, a, dans les jours intercalaires, des accès qui se correspondent.

    Double-quotidienne, fièvre intermittente qui a, chaque jour, deux accès.

    Double-tierce, fièvre intermittente qui paraît composée de deux tierces, c'est-à-dire qu'elle présente un accès tous les jours comme la quotidienne, dont elle diffère en ce que les accès, de deux jours l'un, sont dissemblables d'heure et souvent de caractère et se correspondent respectivement en tierce. Tué de la fièvre double-tierce, Sévigné, 280.

    Double-quarte, fièvre intermittente qui se montre sous deux formes différentes : dans l'une, deux accès en un jour, et apyrexie les deux jours suivants, après quoi la fièvre reparaît comme la première fois ; dans l'autre un accès deux jours de suite et apyrexie le troisième ; puis l'accès du quatrième jour correspond avec le premier accès, et celui du cinquième avec le second.

  • 6 Terme de jeu. Coup double, se dit de l'action de jouer ou de gagner deux fois la mise ordinaire.

    Au trictrac, gagner trou double ou bredouille, prendre douze points de suite. Gagner partie double ou bredouille, prendre les douze trous de suite.

    Terme de chasse. Faire coup double, tuer deux pièces de gibier d'un seul coup de fusil.

    Fig. Vardes a extrêmement plu à Termes, et Termes à Vardes ; leurs esprits se sont frappés d'un agrément égal ; ç'a été un double coup, Sévigné, 357.

  • 7 Terme de musique. Double quatuor, réunion de deux premiers violons, deux seconds violons, deux altos, deux violoncelles.

    Morceau composé pour un double quatuor. Il y a des doubles quatuors de Mendelssohn.

  • 8 Fig. Il s'emploie comme augmentatif. Double bière. Encre double. Ah ! le double bourreau qui me va tout gâter, Molière, l'Étour. III, 4. Ah chien ! ah double chien ! mâtine de cervelle, Molière, ib. V, 1. Double fils de putain de trop d'orgueil enflé, Molière, Amph. III, 7. Double pendard ; ah ! je suis assassiné, Regnard, Sérénade, 26. Ah ! la double enragée ; c'est donc elle qui a donné à ma fille la connaissance…, Dancourt, Chev. à la mode, V, 1. Lamberg ne nommait plus Giudice que le double traître, Saint-Simon, 469, 202.

    Double bidet, bidet de plus haute taille que les bidets ordinaires.

    Dans les rubriques ecclésiastiques. Fête double, jour où deux fêtes se rencontrent ensemble ; et aussi jour où l'office est plus solennel qu'à l'ordinaire. Fêtes semi-doubles, celles qui tiennent le milieu entre les fêtes doubles et les simples.

  • 9Qui a de la duplicité, qui trompe par des paroles ou des actions à deux faces. Ton père va descendre, âme double et sans foi, Corneille, le Ment. II, 3. âme double et traîtresse, Tu portes sans orgueil le nom de ta maîtresse, Rotrou, Hercule mourant, II, 3. Oses-tu me parler, âme double et traîtresse ? Molière, le Dép. I, 6. Ah ! traître, scélérat, âme double et sans foi, Molière, Sgan. 16. Dieu qui maudit ceux qui sont doubles de cœur, Pascal, Prov. 13. Ceux qui sont dissimulés et doubles de cœur attirent sur eux la colère de Dieu, Sacy, Bible, Job, XXXVI, 13. Endurcis-toi le cœur ; sois arabe, corsaire, Injuste, violent, sans foi, double, faussaire, Boileau, Sat. VIII. être double, dissimulé, perfide, Massillon, Car. Prosp. On peut cacher aux hommes les basses dissimulations d'un cœur double, Massillon, ib. Mélange.

    Double mesure, double poids, mesure, poids que le marchand a en double, et dont l'un est faux et sert pour les chalands. Le double poids et la double mesure sont deux choses abominables devant Dieu, Sacy, Bible, Prov. de Salom. XX, 10.

  • 10 S. m. Quantité une fois plus grande. Être condamné au double. Gagner le double. Louis de Bade se trouva le double plus fort que le maréchal de Choiseul, Saint-Simon, 40, 209. Genève fut plus peuplée du double, plus industrieuse, plus commerçante, Voltaire, Mœurs, 125. Il est forcé de faire le double du chemin, Rousseau, Ém. I.

    Jouer à quitte ou à double, à quitte ou double, jouer quitte ou double, jouer une dernière partie qui acquittera celui qui a déjà perdu ou qui doublera le gain de celui qui a déjà gagné. On dit aussi elliptiquement : quitte ou double.

    Fig. La reine presque au désespoir, résolut de jouer à quitte ou à double, Retz, III, 352. Ce remède se peut mettre en comparaison avec la poudre du bonhomme ; il est même un peu violent ; mais aussi on joue à quitte ou à double, Sévigné, 338.

    Doubles de voirines, pierre fine collée sur verre ou sur cristal de couleur, et ainsi doublée d'épaisseur, doublée aussi d'éclat, mais d'une manière factice et quelquefois frauduleuse, De Laborde, Émaux, p. 254.

  • 11Chose semblable ou symétriquement pareille. Le double d'un corps de logis.

    Copie. Le double d'un tableau.

    Duplicata. Le double d'un compte. Le double d'un acte, d'un traité. Elle aura un inventaire ; elle en mettra un double entre les mains de la supérieure, Bossuet, Règl. Elle savait que j'avais fait mettre un chiffre dans les langes de l'aîné, elle me demanda le double de ce chiffre ; je le lui donnai, Rousseau, Confess. X.

    Objet pareil. Avoir des doubles dans sa bibliothèque, avoir plusieurs exemplaires d'un même auteur. Avoir des doubles dans une collection, avoir plusieurs échantillons de la même espèce. Il finit par découvrir en Auvergne, chez un pharmacien de petite ville, l'herbier du botaniste Charles, qui avait accompagné Tournefort dans son voyage au Levant ; il en obtint les doubles, qu'il classa et qui font encore partie des plantes qu'il légua au Jardin du roi, Cap, Philibert Commerson.

    Dans certaines superstitions populaires, fantôme qui présente l'image d'une personne menacée de mort.

    Au jeu de dominos, un double se dit presque exclusivement pour dé double. Poser un double. J'avais trois doubles dans mon jeu.

  • 12Mettre, plier une chose en double, en plusieurs doubles. Or, comme il plut au ciel, en trois doubles plié, Régnier, Sat. X.

    Terme de marine. La partie d'un cordage, d'une voile qui revient sur elle-même.

  • 13 Terme de musique. Double d'un air, le même air qu'on figure sur le simple par l'addition de plusieurs notes qui varient et ornent le chant. On dit aujourd'hui variation.
  • 14 Terme de théâtre. Acteur, actrice qui remplace le chef d'emploi dans les rôles que celui-ci joue en premier. La pièce a été jouée par les doubles. On dit dans le même sens donner un rôle en double.

    Doublure en est le synonyme aujourd'hui plus usité.

  • 15Petite pièce ronde de cuivre qui portait d'un côté la figure du roi et de l'autre trois fleurs de lis, et qui faisait la sixième partie du sou, ou deux deniers. Que tout se pervertisse, il ne m'en chaut d'un double, Régnier, Sat. VI. Non ; il vous rendra tout jusques au dernier double, Molière, École des fem. V, 4. J'ai le secret de les renvoyer satisfaits [les créanciers], sans leur donner un double, Molière, le Fest. IV, 2. Je vous jure que vous ne les auriez pas [les fagots], s'il s'en fallait d'un double, Molière, Méd. m. lui, I, 6. Il n'y a point de monsieur maître Jacques pour un double, Molière, l'Av. III, 6.
  • 16Jouer le double, c'est-à-dire feindre, biaiser, parler, ou agir autrement qu'on ne pense.
  • 17 S. f. La double, le premier des quatre ventricules dans les ruminants, dit la panse.
  • 18Nom de différentes plantes et animaux où le mot double entre en composition.

    Double-aiguillon, espèce du genre baliste. On dit aussi double-épine, s. f.

    Au plur. Des doubles-aiguillons.

    Double-bosse, s. f. Nom vulgaire et spécifique de l'antennaire double-bosse, poisson acanthoptérygien.

    Double-cloche, s. f. Nom vulgaire d'une espèce de datura, le datura fastueux, dit aussi pomme épineuse d'Égypte, Legoarant

    Doublecloche est aussi un des noms vulgaires de la primevère des jardins.

    Double-dent, s. f. Synonyme de didymode, genre de mousses dont le nom serait mieux écrit didymodon, Legoarant

    Double-dent, s. m. Nom d'une famille de mammifères. Voy. DUPLICIDENTÉ.

    Double-scie, s. f. Nom vulgaire de la biserrule pélecin, légumineuse, dite aussi bateline, Legoarant

    Double-tache, s. m. Espèce de poisson de la Méditerranée, le labre bimaculé (acanthoptérygiens).

    Double-vessie, s. f. Nom vulgaire donné au diphyscion feuillé, espèce unique dans le genre diphyscion (mousses).

  • 19Double, adv. Voir double, voir comme si les objets étaient doubles. Payer double, payer deux fois le prix ordinaire.
  • 20Au double, en double, loc. adv. Une fois de plus. Et quand, avec toute sorte de générosité, je vous aurais payé au double tout ce que je vous dois, Voiture, Lett. 43. C'est bien raison qu'au double on le leur rende, La Fontaine, Rém. Ils me rendent cette complaisance au double, Sévigné, 571. Des remèdes qui ne nous rétablissent qu'avec plus de peine et qui nous coûtent au double pour remplacer les pertes que nous avons eu le malheur de faire, Massillon, Car. Dégoûts.

    Mettre les morceaux en double, manger à la hâte.

    Terme de marine. En double, promptement.

  • 21À double, en deux personnes. Insensiblement, je me sentis isolé et seul dans cette même maison dont auparavant j'étais l'âme, et où je vivais pour ainsi dire à double, Rousseau, Confess. VI.

    PROVERBE

    Double jeûne, double morceau, c'est-à-dire qu'un homme sans principes se livre d'autant plus à sa passion que la chose est plus défendue.

HISTORIQUE

XIe s. Forfait [condamné] fust [il] u [au] duble de ce que altre fust forfait, Lois de Guill. 2. De son haubert [il] li derompit les dubles, Ch. de Rol. XCVIII. [Ils] Tranchent les cuirs et les fuz [des escus] qui sont dubles, ib. CCLXJ.

XIIe s. Tot li plusor [hauberts] en sont doble treslis [à double treillis], Ronc. p. 43. Et lors voit Diex la doble penitence, Quesnes, Romancero, p. 96. Clerc ne deivent, fait-il, à voz leiz obeir, Ne pur un sul [seul] mesfait duble peine suffrir, Estre desordené e puis des cors perir, Th. le mart. 27. E quatre duble la berbeiete [la petite brebis] rendrad, Rois, 158.

XIIIe s. Car sa joie lui ert [sera] à cent doubles doublée, Berte, LXXXII. Et par verité [ils] se vantoient Qu'il au double i gaaigneroient, Fl. et Bl. 1313. Au ju [jeu] à double [vous] porterés [vous doublerez le jeu] ; Se gaaigniés, tot li rendés, ib. 2145. L'eve n'estoit nule fois trouble, Ainçois estoit plus clere à double, N'est esmeraude ne rubis, Fabl. mss. n° 1218, f° 357, dans LACURNE. Cil doivent conter en lor rechoites [recettes] tout le pris des cozes qu'il vendirent et par escris doubles, dont li sires en ait l'un, Beaumanoir, XXIX, 14. Si moultiplia tant et amenda que les ventes, les saisinnes, les achas et les autres choses valoient à double que quant li roys y prenoit devant, Joinville, 297.

XIVe s. Et est ceste condicion double, Oresme, Eth. 41.

XVe s. Et estoit toujours bien monté de bons coursiers, de doubles roncins et de gros palefrois, Froissart, I, I, 324. Ces longs glaives aux fers tranchans affilés de Bordeaux, dont ils se veoient empalés, que les mailles de leurs cottes ne leur duroient neant plus que toile doublée en trois doubles, Froissart, II, II, 184. Mon frere, je vous envoye le double des repparacions de l'eglise monseigneur Saint Eutroppe de Xaintes que le prieur m'a envoyées, Lettre de Louis XI, dans Bibl. des Chartes, 4e série, t. I, p. 17.

XVIe s. Vous meschans, lavez vos mains ; vous doubles, purgez vos cœurs, Calvin, Instit. 473. Qu'ils n'estoient pas suffisans pour l'entretenir la moitié de l'année ; et que, s'il ne plaisoit au roi lui en bailler la moitié au double, il seroit contraint de se retirer, Marguerite de Navarre, Nouv. XVII. Il y a doubles loix, celles de l'honneur et celles de la justice, Montaigne, I, 119. Il est marry qu'il ne soit double, triple ou quadruple, et qu'il n'ayt plusieurs ames, pour les conferrer toutes à ce subject, Montaigne, I, 216. Si nous serrons l'œil par dessoubs, les choses nous semblent doubles, Montaigne, 370. Il estoit si petit qu'on l'eust bien mis dans une bourse d'un double, Despériers, Contes, XLIII. Je croy bien qu'il s'en trouve de tels ; mais je les blasme au double, de ce que leurs inclinations, sans estre aidées, courent si viste au mal, Lanoue, 143. C'estoit un homme double, qui avoit intelligence avec l'une et l'autre partie, Amyot, Alc. 50. Estant vestue d'une robbe de pourpre double [teinte deux fois], Amyot, Marius, 29. Courir en lice à qui gaigneroit le prix de la course double, Amyot, Démétr. 23. Faire une bonne et forte ligature avec menue ficelle ou filet en plusieurs doubles, Paré, V, 17. C'est une race à part qu'on appelle double, que celle qui se remplit de deux chevreaux en une ventrée, De Serres, 330. Les soucis, ainsi deschargés, produisent gaiement leurs belles fleurs grosses et doubles, De Serres, 574. Double vaisseau [bain-marie], Cotgrave

ÉTYMOLOGIE

Provenç. et espagn. doble ; portug. dobro ; ital. doppio ; du latin duplex ou duplus, de du pour duo, deux, et plex, représentant plicare, plier.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

DOUBLE.
14Ajoutez :

Mettre en double, confier un rôle, une pièce à des doublures. Quoique j'eusse… exigé que les quatre premières représentations seraient faites par les bons acteurs, il [le Devin du Village] fut mis en double dès la troisième, Rousseau, Mém. inséré dans sa lettre à M. de St-Florentin, 11 fév. 1759.

22Un double, saut à la corde où la corde passe deux fois sous les pieds, avant que le sauteur retombe à terre.
23Cocons doubles, ou, substantivement, des doubles, cocons où se trouvent deux chrysalides et qui ont été filés par deux ou quelquefois trois vers agissant et tissant ensemble.
24 Terme de la musique du moyen âge. Le double, nom donné à des morceaux à deux parties ; nous dirions duo.

REMARQUE

J. J. Rousseau a dit à double pour en double. Je serais bien aise d'avoir le tout à double, excepté les microscopes, Lettre à d'Ivernois, 20 juillet 1765. Faites-moi écrire un mot, faites-le écrire à double, l'un où je suis, ID. Lettre à Du Peyrou, 22 juill. 1767.