« nouvelliste », définition dans le dictionnaire Littré
nouvelliste
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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)
nouvelliste
(nou-vè-li-st') s. m.
- 1Celui qui cherche ou débite des nouvelles.
C'est là, comme vous savez, le fléau des petites villes, que ces grands nouvellistes qui cherchent partout à répandre des contes qu'ils ramassent
, Molière, Comtesse, 1.Les gens graves s'attroupaient aux allées les plus solitaires [des Tuileries], comme font ceux qu'on appelle les nouvellistes à (sic) Luxembourg
, Scudéry, les Conversations, Dialogue.C'est une plaisante chose que les provinces : tout le monde y est nouvelliste dès le berceau, et vous n'y rencontrez que gens qui débitent gravement et affirmativement les plus sottes choses du monde
, Racine, Lett. à son fils, 9 juin 1695.Le devoir du nouvelliste est de dire : il y a un tel livre qui court
, La Bruyère, I.Le nouvelliste se couche le soir sur une nouvelle qui se corrompt la nuit, et qu'il est obligé d'abandonner le matin à son réveil
, La Bruyère, I.En nous donnant le caractère d'une femme nouvelliste, il [Juvénal] nous la représente débitant dans les compagnies, qu'il paraissait des comètes
, Bayle, Pens. div. LXXXI.Je te parlerai, dans cette lettre, d'une certaine nation qu'on appelle les nouvellistes, qui s'assemblent dans un jardin magnifique, où leur oisiveté est toujours occupée ; ils sont très inutiles à l'État, et leurs discours de cinquante ans n'ont pas un effet différent de celui qu'aurait pu produire un silence aussi long ; cependant ils se croient considérables, parce qu'ils s'entretiennent de projets magnifiques et traitent de grands intérêts
, Montesquieu, Lett. pers. 130.Et le vieux nouvelliste, une canne à la main, Trace au Palais-Royal Ypre, Furne, Menin
, Voltaire, Événem. de 1744. - 2Nouvelliste à la main, rédacteur de nouvelles à la main.
ÉTYMOLOGIE
Nouvelle. Dans l'ancienne langue on disait novelier, aimant la nouveauté, Lai du conseil.