« convers », définition dans le dictionnaire Littré

convers

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

convers, erse

(kon-vêr, vèr-s') adj.
  • 1 Terme monastique. Frères convers, frères lais, qui n'ont point d'ordres, et qui ne chantent point dans le chœur, mais qui servent en divers offices de la maison ; ils sont sans études et par conséquent exclus des ordres sacrés. Les moines de Cîteaux amenèrent leurs frères convers avec plusieurs écuyers, Voltaire, Mœurs, 64.

    Les sœurs converses sont dans les couvents de femmes ce que les frères convers sont dans les couvents d'hommes. Une converse, infante douairière, Singe voilé, squelette octogénaire, Gresset, Vert-Vert. IV.

  • 2 S. m. Un des noms de la jeune alose.

HISTORIQUE

XIIe s. Uns des convers as monies (ne le m'unt pas nummé) Out mult esté grevé de grant enfermeté, E out d'idropisie le ventre mult enflé, Th. le mart. 94. Se clers, muines, chanuines u convers passast mer, Le brief à la justice l'en estuveit porter, ib. 67.

XIIIe s. S'aucuns crestiens se soit ofers à nostre Signor à servant à l'ospital St Julien, ne doit mie estre recheu en frere ni en sereur, ains soit converse entre les freres et les sereurs et esprouvés par six mois, Tailliar, Recueil, p. 68. Atant estesvos [voilà] un convers [frère lai], Qui deux viautres [chiens] encheanez Avoit lez la voie amenez, Ren. 1866. S'il avient que aucuns mesiax [ladre], ou que aucuns convers de maladrerie ou d'ostellerie soit de malvese conversation, Beaumanoir, LVI, 7.

XVIe s. Il a parlé de saint Paul le convers [le converti], Comme il eut peur, quand il cheut à l'envers, Sat. Mén. p. 200.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. convers ; espagn. et ital. converso ; du latin conversus, converti, part. passé de convertere (voy. CONVERTIR), ainsi dit parce que c'étaient souvent des laïques convertis, c'est-à-dire changeant de vie, qui se faisaient convers.