« trompeter », définition dans le dictionnaire Littré
trompeter
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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)
trompeter
(tron-pé-té ; bien que la syllabe pe n'ait point d'accent, la prononciation lui en donne un ; le t se double ou pe devient pè, quand la syllabe qui suit est muette : je trompette, ou trompète, je trompetterai ou trompèterai) v. a.
- 1Sommer de comparaître, en parlant des personnes que l'on assignait autrefois au son de la trompe ou trompette.
On a trompeté Mme la comtesse [de Soissons] à trois briefs jours, c'est-à-dire qu'on va lui faire son procès par contumace
, Sévigné, 24 janv. 1680. - 2Faire crier, à son de trompe, un objet perdu.
Les gens qu'avait envoyés Vénus pour se saisir d'elle [Psyché], ayant rendu à leur reine un fort mauvais compte de leur recherche, cette déesse ne trouva point d'autre expédient que de faire trompeter sa rivale
, La Fontaine, Psyché, II, p. 146. - 3 Fig. Donner de la publicité à.
On souhaite que vous en donniez quelques exemplaires [du livre sur la Tolérance] à des personnes qui les trompetteront dans le monde
, Voltaire, Lett. Damilaville, 8 févr. 1764.N'en donne [des exemplaires de mon mémoire] qu'à ceux qui peuvent trompeter cela
, Courier, Lett. II, 138. - 4Fig Divulguer une chose qu'on devait tenir cachée. On lui avait recommandé le silence sur cette affaire ; il est allé la trompeter partout.
- 5V. n Jouer de la trompette.
- 6Il se dit du cri de l'aigle. L'aigle trompète.
HISTORIQUE
XIVe s. Quant la messe fu dite entiere, J'oy sonner une trompette Dont un chambrelains haut trompette
, Machaut, p. 85.
XVIe s. Ils brament comme les cerfs, ils trompettent comme les grues, ils puputent comme les huppes
, Paré, Anim. 25. … Laissant eschapper plusieurs justes occasions de se hasarder ; et toutes les justes sont illustres assez, sa conscience les trompettant suffisamment à chascun
, Montaigne, III, 16.
ÉTYMOLOGIE
Trompette.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
TROMPETER. - HIST.XVIe s. Ajoutez : Ils ne trompettoient autre chose que repentance, que regeneration, que sainteté de vie, que revelations celestes
, Ph. de Marnix de Ste-Aldegonde, Œuvres, Bruxelles, 1857, t. IV, p. 482.