« trombe », définition dans le dictionnaire Littré

trombe

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trombe [1]

(tron-b') s. f.
  • 1Météore consistant en une colonne d'eau conique, enlevée par des tourbillons de vent, tournant sur elle-même avec une très grande vitesse, et produisant les plus grands ravages ; il y a des trombes de terre et de mer. Les trombes, que les navigateurs ne voient jamais sans crainte et sans admiration, Buffon, Hist. nat. Pr. th. terr. Œuv. t. II p. 273. Le vent ou l'agitation de l'air intérieur sous la nuée ne rompt ni les grosses ni les petites trombes ; seulement, cette impulsion les détourne de la perpendiculaire, Buffon, Add. et corr. th. terr. Œuv. t. XIII, P. 37. On peut diviser les trombes en descendantes et ascendantes : les trombes descendantes sont celles qui se portent des nuages vers la terre ou la mer ; et les trombes ascendantes sont celles qui se portent de la mer vers le nuage, Brisson, Traité de phys. t. III, p. 500.

    On a dit aussi trompe. Un de ces gros tourbillons que les mariniers appellent trompe, Voy de Siam, t. I, p. 37.

  • 2 Terme de marine. Ventilateur en usage sur les vaisseaux. On l'appelle aussi trompe.
  • 3Appareil destiné à lancer le vent dans les fourneaux. Un fourneau à manche, animé par le vent d'une trombe d'eau, Saussure, Voy. Alpes, t. v, p. 76, dans POUGENS.

HISTORIQUE

XVIe s. Trompe, Nicot.

ÉTYMOLOGIE

Ital. tromba. On a proposé deux étymologies, l'espagn. trombo ou tromba, toupie, français, trompe (Il n'avoit pas le fouet pour mener cette trompe, DESPER., Cont. VI), qui viennent du lat. turbo, la trombe étant comparée à une toupie qui tourne ; et l'ital. tromba, trompette, à cause de la forme en tube qu'a ce météore.