« setier », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
setier
- 1Ancienne mesure de grains de la contenance d'environ 156 litres.
Le setier de blé, mesure de Paris, vaut toujours chez nous environ vingt écus
, Voltaire, Lett. Florian, 25 févr. 1771.Le prix du blé a toujours été assez uniforme ; et, année commune, un setier de blé a toujours payé quatre paires de souliers depuis Charlemagne
, Voltaire, Dict. phil. Blé. - 2Ancienne unité de capacité qui contenait 8 pintes de 48 pouces cubes chacune ; la même que la velte ; valant 7 litres, 61.
Demi-setier, ancienne mesure de capacité, quart de pinte.
Qui décrira, qui sentira les charmes de ces repas, composés, pour tout mets, d'un quartier de gros pain, de quelques cerises, d'un petit morceau de fromage et d'un demi-setier de vin que nous buvions à nous deux ?
Rousseau, Conf. VIII.Demi-setier, se dit à Paris d'un quart de litre.
- 3Un setier de terre, autant de terre labourable qu'on peut ensemencer avec un setier de blé ; c'est ce qu'on nomme autrement setérée.
HISTORIQUE
XIIe s. L'um [l'on] vendid [dans une disette] le chief de un adne [âne] quatre vinz deniers de argent, e cinc deniers d'argent le sestier de fiente de culums
, Rois, p. 369.
XIIIe s. Et dit Renart : par saint Richier, Jel veil ainz que boive un sestier De vin cil qui pis sonera
, Ren. 21524. N'est nus [nul] qui chascun jor ne pinte De ces tonneaus ou quarte ou pinte, Ou mui, ou setier ou chopine
, la Rose, 6853. Mesures de vins ne sont pas omnies [unies, uniformes], ne poz, quant on conte en cascun mui vingt quatre sestiers
, Beaumanoir, XXVI, 8.
XVIe s. Quand le malade aura pris demy septier de ceste potion
, Paré, X, 2. Le muid de bled, mesure de Paris, contient douze sestiers ; le sestier deux mines
, De Serres, 11.
ÉTYMOLOGIE
Wallon, sti ; provenç. sestier ; espagn. sextario ; ital. sestiero ; du lat. sextarius, de sex, six.