« roussin », définition dans le dictionnaire Littré
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roussin [1]
- 1Cheval entier un peu épais et entre deux tailles. Être monté sur un roussin.
- 2 Fig. et familièrement. Un roussin d'Arcadie, un âne.
…Le roussin d'Arcadie Craignit qu'en perdant un moment Il ne perdît un coup de dent
, La Fontaine, Fabl. VIII, 17.
HISTORIQUE
XIe s. Il n'en perdrat ne runcin ne sommier [bête de somme]
, Ch. de Rol. LVIII.
XIIIe s. Si veïssiés maint bon chevalier et maint bon serjant aler encontre, et mener maint bon destrier et maint roncin
, Villehardouin, LVI. S'il avient qu'aucuns tiegne en bail et il y a homes de fief, par le [la] raison du bail li home ne sont pas tenu à paier ronci de service à celi qui le bail tient
, Beaumanoir, XV, 15. Li autre [chevaux] sont roncin por somes porter
, Latini, Trésor, p. 241.
XVe s. Et très bien montés sur fleur de roncins et de gros coursiers
, Froissart, I, I, 139.
XVIe s. Homme mutin, brusque roussin, flascon de vin prennent tost fin
, Cotgrave † Qui a florin, latin et roussin, partout il trouve le chemin
, Cotgrave † Un de mes gents, grand et fort, monté sur un puissant roussin
, Montaigne, II, 52.
ÉTYMOLOGIE
Wallon, ronsin, cheval entier ; provenç. rossi, rocí, roncin ; cat. rocí ; espag. rocin, port. rocim ; ital. ronzino ; bas-lat. runcinus. Origine incertaine. On l'a tiré de l'allemand Ross, cheval ; mais cela n'est pas sûr, attendu que les formes dénotent plutôt un z ou un c que deux ss. On a indiqué le bas-allemand ruin, cheval hongre, d'où ruin-c-inus ; mais ni le sens ni la forme n'y vont bien. D'autres y voient un dérivé de roux ou ros, un ros arabi, un cheval roux d'Arabie, se trouve souvent ; mais rien n'indique que le roncin ait été primitivement un cheval roux.