« remué », définition dans le dictionnaire Littré
remué
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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)
remué, ée
(re-mu-é, ée) part. passé de remuer
- 1Mis en mouvement.
Elle aimait trop le bal… Sa cendre encor frémit doucement remuée, Quand dans la nuit sereine une blanche nuée Danse autour du croissant des cieux
, Hugo, Orient. 33.Qui se met en mouvement.
Les fauvettes… vives, agiles, légères et sans cesse remuées
, Buffon, la Fauvette. - 2Terre remuée, terre transportée d'un lieu à un autre.
Fig.
Ces terres remuées [les choses religieuses en Angleterre] et devenues incapables de consistance sont tombées de toutes parts, et n'ont fait voir que d'effroyables précipices
, Bossuet, Reine d'Anglet. - 3Qui reçoit une émotion.
Il se passa en même temps un moment de silence qui fut si touchant, que je ne saurais encore y penser sans me sentir remuée jusqu'au fond de l'âme
, Marivaux, Marianne, part. 4.Sa fille me dit qu'elle avait été aussi fortement remuée qu'aucun des spectateurs
, Diderot, Lett. à Mlle Voland, 2 sept. 1769. - 4 Fig. et populairement. Cousin remué de germain, cousin issu de germain.
Par plaisanterie.
Tout l'excès d'horreur et de ridicule, que douze mille hommes [serfs de Saint-Claude] utiles à l'État soient esclaves de vingt fainéants, chanoines remués de moines
, Voltaire, Lett. d'Argental, 1er juillet 1771.