« ravalé », définition dans le dictionnaire Littré

ravalé

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

ravalé, ée

(ra-va-lé, lée) part. passé de ravaler
  • 1Abaissé, rabaissé. Un capuchon ravalé sur les yeux.

    Des bas ravalés, des bas tombant sur les talons.

    Terme de chasse. Un cerf a la jambe ravalée quand les os en sont très abaissés vers le talon.

  • 2 Fig. Bas, abject. Va, porte cette crainte à des cœurs ravalés, Corneille, Perth. III, 3.

    Il se dit du sort, de la condition. Dans mon sort ravalé je sais vivre en princesse, Corneille, Théod. II, 4. Les possédés qu'on séparait du peuple fidèle, tant à cause que leur état, qui les soumettait au démon, avait quelque chose de trop ravalé ou de trop suspect…, Bossuet, Expl. de la messe, 2. Tous les dehors du vice y sont spécieux [chez les grands] ; mais le fond, encore une fois, y est le même que dans les conditions les plus ravalées : tout le bas, tout le faible et tout l'indigne s'y trouvent, La Bruyère, IX.

    Des termes ravalés, des termes bas. N'oublierez-vous jamais ces termes ravalés ? Corneille, la Veuve, II, 4.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

RAVALÉ. Ajoutez :
3 Terme de jardinage. Raccourci, rogné. Les treilles, moins ravalées par la taille que la vigne en souche, De Parville, Journ. offic. 30 déc. 1873, p. 8259, 1re col.
4Sur les côtes de la Manche, saumon ravalé, saumon qui a perdu sa fraîcheur. Au milieu des beaux échantillons [de saumons] qui miroitaient de fraîcheur, il s'en trouvait deux qui étaient ravalés, Avranchin, 6 févr. 1876.