« ralliement », définition dans le dictionnaire Littré
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ralliement
- 1 Terme de guerre. Action de rallier ou de se rallier. Se rendre au lieu de ralliement.
Elle [l'armée romaine] est propre aux détachements, aux ralliements, à toute sorte de conversions et d'évolutions
, Bossuet, Hist. III, 6.Cette discipline et ces manœuvres de ralliement qui décident de la victoire dans un champ de bataille
, Voltaire, Mœurs, 163.Si le ralliement des troupes françaises pouvait encore arrêter les forces ennemies, alors le retour désarmé de Napoléon et son abdication hâtive l'accusaient de faiblesse
, Villemain, Souven. contemp. les Cent-Jours, ch. 17.Mot de ralliement, mot qu'un chef donne à ses troupes pour qu'elles se rallient, en cas de déroute ou de séparation.
Mot qu'on donne après avoir reçu le mot d'ordre.
Les mots de ralliement ? Dieu, Charles, Médicis
, Chénier M. J. Charles IX, III, 4. - 2 Terme de marine. Action de bâtiments qui, après avoir été séparés, se réunissent.
Je fis le signal de ralliement, et bientôt après je donnai l'ordre d'appareiller
, La Pérouse, Voy. t. III, p. 260, dans POUGENS. - 3À l'armée, signe de ralliement, certains signes convenus pour se reconnaître.
Point de ralliement, lieu où l'on doit se rallier, se réunir.
Ces deux poiriers… que Henri IV donna pour ralliement à son armée, lorsqu'il combattit à Ivry
, Chateaubriand, Itin. part. I. - 4 Par extension. Mot, signe de ralliement, le mot, le signe caractéristique auquel une secte, un parti se reconnaissent, ou par lequel on les désigne.
Chaque hérésie a son nom qui est comme le mot de ralliement
, Montesquieu, Lett. pers. 29.Le nom de Crébillon était le mot de ralliement des ennemis de Voltaire
, Marmontel, Mém. IV.Point de ralliement, le lieu où les personnes d'une même société, d'un même parti se rassemblent.
Les frères [les philosophes] ne s'entendent point, ne s'ameutent point, n'ont point de ralliement ; ils sont isolés, dispersés …
, Voltaire, Lett. Damilaville, 12 avr. 1764.Fig. Point de ralliement, opinion sur laquelle des personnes en dissentiment sont d'accord.
HISTORIQUE
XIIe s. Deus par qui [les choses] unt raliementz, Paiz e concorde e tenemenz
, Benoit de Sainte-Maure, II, 15.
XVIe s. Puis ayant regret d'avoir laissé huict pieces d'artillerie, ils marchent r'alliez pour les regagner : et pource qu'ils en eussent battu les r'alliemens du prince et de l'admiral…
, D'Aubigné, Hist. I, 168.
ÉTYMOLOGIE
Rallier. On disait aussi raliance.