« hurlement », définition dans le dictionnaire Littré

hurlement

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

hurlement

(hur-le-man) s. m.
  • 1Le cri prolongé que fait le loup et que le chien fait quelquefois aussi. Les dogues gémissants, en hurlements funèbres, Appellent-ils leur maître errant dans les ténèbres ? Ducis, Oscar, I, 2.
  • 2 Par extension. Le hurlement de l'ours. Sa voix [de l'hoazin, sorte d'oiseau] est très forte ; et c'est moins un cri qu'un hurlement : on dit qu'il prononce son nom, apparemment d'un ton lugubre et effrayant, Buffon, Ois. t. IV, p. 147.

    Par analogie. Cri fort et prolongé. Allez donc de ce pas par de saints hurlements Vous-mêmes appeler les chanoines dormants, Boileau, Lutr. IV.

    Cris de douleur, de colère. Poussez des cris et des hurlements, parce que le jour du Seigneur est proche, Sacy, Bible, Isaïe, XIII, 6. Des enfants de Lévi la troupe consternée En poussa vers le ciel des hurlements affreux, Racine, Athal. III, 3. Quelquefois elle [Astarté] semblait se ranimer ; mais ce n'était que pour pousser des hurlements, Fénelon, Tél. VIII.

HISTORIQUE

XIIe s. Morz est li dux, e teinz e pale Del sang qui del cors li devale ; Od brais, od cris, od uslemenz L'en unt aporté à ses genz, Benoit de Sainte-Maure, II, 12465.

XVIe s. Tant fut dur le chapplys [le combat], qu'on oyoit par dehors Les hurlemens et cris des miserables corps, Marot, J. V, 157. …Et des sommets mainte nymphe estonnée Par hullemens a chanté l'hymenée, Du Bellay, J. IV, 11, recto. Je n'entendy que les voix très hydeuses, Et hurlemens de bestes dangereuses, Marot, II, 6.

ÉTYMOLOGIE

Hurler ; Berry, ioûlement ; provenç. udolament. On a dit aussi hullée, hurlée.