« huppé », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
huppé, ée
- 1Qui a une huppe sur la tête, en parlant des oiseaux. Alouette huppée.
Le faucon huppé des Indes
, Buffon, Ois. t. II, p. 23. - 2 Fig. et familièrement. De haut parage, notable par la richesse ou par le rang ; il ne se dit guère qu'avec le mot plus.
Il trouve à se fourrer parmi les plus huppés
, Hauteroche, Bourg. de qual. II, 4.Combien en as-tu vu, je dis des plus huppés… !
Racine, Plaid. I, 4.Avec tous nos défauts [nous femmes], nous gouvernons les hommes, Même les plus huppés
, Destouches, Phil. mar. I, 4.Ma foi, madame, sans vanité, on en peint tous les jours, et des plus huppées, qui ne me valent pas
, Marivaux, Fauss. confid. II, 9.Plusieurs Français, non des plus huppés, tiennent table ouverte à tous venants
, Courier, Lett. I, 35.Proverbialement. Les plus huppés y sont pris, ceux qui se croient les plus habiles y sont attrapés.
Bien huppé qui pourra m'attraper sur ce point !
Molière, Éc. des femmes, I, 1.
HISTORIQUE
XIIIe s. Faut le matin estre au moustier, Et là oïr le Dieu mestier, En leur mantiaux envelopées, Sans estre cointes ne houpées
, Hist. des trois Maries, ms. p. 348, dans LACURNE.
XIVe s. Nul d'iceulx, tant soit il huppez, Soit philosophe ou medecin, Rien n'i entend en tel brassin [affaire]
, l'Alchim. à nat. 520.
XVe s. Mon cheval feray baigner en fange Des François jusques à la sangle, En leur sang, de ce me fais fort ; N'y aura privé ne estrange Ne sy hupé que je ne plange, Et que je ne le boute à mort, Siège d'Orléans, p. 532. Le traict des galées de bombardes et de viretons qui abatoient à tas les plus huppés
, Bouciq. II, ch. 22. Pour attraper les plus huppés
, Villon, Repues franches, l'Acteur.
XVIe s. Parmi les pigeons pattés, s'en treuvent des huppés, qui ont une creste à la teste, assavoir un floton de plume eslevé en arriere
, De Serres, 404. Le plus hault huppé d'entre eux
, Dial. de Tahureau, p. 39, dans LACURNE.
ÉTYMOLOGIE
Huppe.