« fredonner », définition dans le dictionnaire Littré
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fredonner
- 1 Terme de musique. Faire des fredons.
Et la troupe, à l'instant cessant de fredonner, D'un ton gravement fou s'est mise à raisonner
, Boileau, Sat. III.Que si l'on chante gloi-reu, cette désinence acquiert tous les droits des voyelles… et par conséquent on pourra fredonner sur la dernière syllabe de gloi-reu
, D'Olivet, Prosodie française.Par extension.
Pour instruire, il faut qu'on raisonne Sans déclamer insolemment ; Sans quoi plus d'un sifflet fredonne Aux oreilles d'un Pompignan
, Voltaire, Les quand, les si, etc. - 2Chanter entre ses dents, sans articuler les paroles.
Rien ne peut plus le fixer [Napoléon délibérant à Vitepsk d'aller à Moscou] ; à chaque instant il prend, quitte et reprend son travail ; il marche sans objet, demande l'heure, considère le temps ; et, tout absorbé, il s'arrête, puis il fredonne d'un air préoccupé, et marche encore
, Ségur, Hist. de Nap. I, 1.Activement.
Alors, en fredonnant l'air qu'elle avait dansé, Mlle Navarre me demanda si je savais les paroles de cet air-là
, Marmontel, Mém. III.Par extension.
On dirait que Ronsard sur ses pipeaux rustiques Vient encor fredonner ses idylles gothiques
, Boileau, Art p. II.Hé quoi, vous êtes étonnée Qu'au bout de quatre-vingts hivers Ma muse faible et surannée Puisse encor fredonner des vers ?
Voltaire, Stances, 24.
HISTORIQUE
XVIe s. Durant la procession, ilz fredonnoyent entre les dens melodieusement ne sçay quelles antiphons
, Rabelais, Pant. v, 27. Mes doigts fredonnent la gloire De celuy qui est trois fois Dieu
, Du Bellay, J. III, 92, recto. Viennent d'un doux fredonner Les abeilles sur ta couche
, Du Bellay, J. III, 42 verso.
ÉTYMOLOGIE
Fredon.