« endetter », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
endetter
- 1Charger de dettes. L'achat de cette terre l'a endetté d'une grosse somme.
- 2S'endetter, v. réfl. Contracter des dettes. Il s'endette tous les jours.
HISTORIQUE
XIIIe s. Honniz soit qui por endeter Laira bone vie à mener ; Adès la voit on eschaper, à quel chief que doie torner
, Colin Muset, dans Hist. litt. de la Fr. t. XXIII, p. 555. Si despendi largement, et ne prist pas garde à son afaire, et fu povres et endettés
, Chr. de Rains, p. 224. Si comme se li meres ou li juré qui ont les besognes à gouverner, fesoient fraude ou malice, par quoy le [la] vile fust desheritée ou endetée
, Beaumanoir, L, 9. S'il ot mueble, ce fut de dete ; Car qui trop despent, il s'endete
, Rutebeuf, 275.
XVe s. Quant on nous aura rendu ou restitué ce en quoy le roy d'Angleterre et le royaume est par dette endetté et obligé envers nous
, Froissart, II, II, 166. Suyvit tant le chevalier la pucelle, qu'il la trouva cheuz une sienne cousine, où le chevalier se endetta envers elle d'ung don
, Perceforest, t. IV, f° 54.
XVIe s. Tenant son ame et volonté endebtée à sa promesse
, Montaigne, I, 30. Tout le menu peuple estoit si fort endebté aux riches que…
, Amyot, Solon, 20. En peu de temps il l'endebta d'une grosse somme de deniers
, Amyot, Anton. 2.
ÉTYMOLOGIE
En 1, et dette ; provenç. endeptar, endeutar ; espagn. endeudar ; portug. endividar ; ital. indebitare.