« endiablé », définition dans le dictionnaire Littré
endiablé
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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)
endiablé, ée
(an-dia-blé, blée) adj.
- 1Qui est possédé du démon.
Peu à peu l'opinion s'établit que les hommes naissent endiablés et damnés
, Voltaire, Dial. XXIV, 3. - 2Qui a la nature du diable, qui ne vaut pas mieux que le diable.
Chemins endiablés
, Sévigné, 22 sept. 1687.Entre mes propres mains on la devait livrer ; Et vos soins endiablés nous en viennent sevrer
, Molière, l'Étour. I, 11.Il va comme votre Durance quand elle est endiablée
, Sévigné, 391.Les habitants de la Guinée, peuple endiablé dont les flèches étaient empoisonnées
, Hamilton, Gramm. 11.Écoutez, Grandperrin ; je viens de dire que vous étiez fou, le terme est trop faible ; c'est archifou, c'est ensorcellé, c'est endiablé que j'aurais dû dire
, Ch. de Bernard, le Gentilh. campagnard, II, 26.Substantivement. C'est un endiablé.
- 3Qui a le diable au corps, dont l'ardeur est dévorante.
C'est [le cardinal Dubois] un homme d'affaires vif et passionné, entraînant, endiablé, terrible pour aller à son but
, Michelet, la Régence, p. 55. - 4Être endiablé, avoir la manie de.
Chacun est endiablé de me croire habile homme
, Molière, Méd. malgré lui, III, 1.Courir après.
C'est être bien endiablé après mon argent
, Molière, l'Avare, v, 3.Cette femme est sur moi rudement endiablée
, Regnard, Ménechmes, v. 3.