« dédier », définition dans le dictionnaire Littré
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dédier
- 1Consacrer au culte divin, mettre sous la protection de Dieu, sous l'invocation d'un saint. Dédier une église, une chapelle, un autel.
- 2Faire à quelqu'un hommage d'un ouvrage ou par une épître ou par une simple suscription.
Ce n'est que maroquin perdu Que les livres que l'on dédie
, Scarron, dans RICHELET.
HISTORIQUE
XIIe s. Quant la chapele fu beneoite à Es [Aix-la-Chapelle], Et li mostiers fu dediez et fez
, Li coronemens Looys, V. 28. E en cel setme [septième] meis fud dediez li temples e tute la vaissele
, Rois, 257. E puis dedierent le temple, e firent vesseaus sainz toz noveaux
, Machabées, I, 4.
XIIIe s. Hors de sains liex qui sont dedié
, Beaumanoir, XXV, 21. Lequel moustier estoit fait en la mahommerie des Sarrazins, et l'avoit le legat dedié en l'onneur de la mere Dieu
, Joinville, 208.
XIVe s. En temps duquel consul fu dediée la maison de Saturne
, Bercheure, f° 35.
XVe s. Hé Dieu ! se j'eusse estudié Au temps de ma jeunesse folle, Et à bonnes meurs dedié, J'eusse maison et couche molle
, Villon, Grand testam.
XVIe s. Qui est-ce qui inferera de là qu'il faille refuser le baptesme aux petis enfans, lesquels Dieu se dedie par son adoption gratuite ?
Calvin, Instit. 1090. Tarquinius edifia ce temple ; mais il ne le dedia pas
, Amyot, Publ. 27. L'arbre proprement dedié et consacré à Jupiter
, Amyot, Cor. 4. Il choisit entre tous les anciens senateurs romains Q. Fabius Maximus, auquel il se voua et dedia du tout
, Amyot, Cat. 7. Ceste charge luy sembloit trop vile et mal seante à luy qui estoit jeune et dedié à l'estude
, Amyot, Brutus, 3. Lequel [cheval] ne peut estre monté ny dressé que par Cesar, qui dedia son image aprez sa mort à la deesse Venus
, Montaigne, I, 360.
ÉTYMOLOGIE
Provenç. et espagn. dedicar ; ital. dedicare ; du latin dedicare, de de, et dicare, consacrer.