« déchaîné », définition dans le dictionnaire Littré
déchaîné
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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)
déchaîné, ée
(dé-chê-né, née) part. passé.
- 1Dont les chaînes sont ôtées. Un chien déchaîné.
Le diable est déchaîné, mon cher ami ; et, quand on n'est pas aussi fort que l'archange Michel, qui le battit si bien, il faut faire une honnête retraite
, Voltaire, Lett. Christine, 14 mars 1767.Fig. et familièrement. Le diable est déchaîné, se dit de quelque chose qui cause trouble, tumulte, confusion.
Le diable est déchaîné en cette ville ; de mémoire d'homme on n'a point vu de temps si affreux
, Sévigné, 157.Je crois que tous les diables sont déchaînés contre la dot
, Lesage, Crisp. rival de son maître, sc. 16.C'est un diable déchaîné, se dit d'un méchant homme qui se permet tout, d'un enfant mutin qui est rebelle à toute remontrance.
Les ennemis sont dans la ville, Qui font les diables déchaînés
, Scarron, Virg. trav. II. - 2 Par extension.
Il semble, dit saint Chrysostome, que tout l'enfer en cette triste journée fût déchaîné
, Bourdaloue, Exhort. sur le couronnement de J. C. t. II, p. 104.Que les morts déchaînés du séjour ténébreux…
, Voltaire, Sémiramis, IV, 4. - 3 Fig. Le bruit des vents déchaînés. Un fleuve déchaîné. Des passions déchaînées.
Il me paraît qu'on est plus déchaîné que jamais contre la chambre de justice
, Maintenon, Lett. Mme de Caylus, 21 juillet 1716.Contre son propre sang aujourd'hui déchaînée, [elle] Aspire à l'épuiser dans sa rage effrénée
, Lemercier, Bruneh. III, 6.