« couperose », définition dans le dictionnaire Littré

couperose

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

couperose [1]

(kou-pe-ro-z') s. f.
  • Nom ancien de divers sulfates : couperose verte, sulfate de fer ; couperose blanche, sulfate de zinc ; couperose bleue, sulfate de cuivre.

REMARQUE

Dans une Déclaration du roi, nov. 1640, il est masculin : couperose blanc, couperose vert. Et un peu plus loin il est écrit : compros vert, compros blanc.

HISTORIQUE

XIVe s. Lors le convient oster du feu et mettre la couperose et gomme, Ménagier, II, 5.

XVIe s. Matthiole conseille de donner de la coupperose dissoute en eau rose, parce qu'elle fait vomir et suer et asseller, Paré, XXIV, 27. La cataracte ou taie des yeux se fond par la subtile poudre de sucre candi, de tuthie, de couperoze blanche, De Serres, 897.

ÉTYMOLOGIE

Espagn. caparrosa ; ital. copparosa ; angl. copperas. La forme anglaise paraît indiquer que ce mot, d'origine allemande, représente Kupfer-asche, cendre de cuivre, chaux de cuivre, de Kupfer, cuivre, et Asche, cendre ; bien qu'on ne trouve pas dans les dictionnaires Kupferasche (on y trouve Bleiasche, chaux de plomb), le mot a pu venir en France d'un dialecte allemand des pays limitrophes.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

1. COUPEROSE. - ÉTYM. Ajoutez : Diefenbach (Glossarium latino-germanicum mediae et infimae aetatis) rapporte trois formes germaniques, coperock, kupfferrauch, copperrait, et l'anc. angl. coporouse. Diez, au mot copparosa, le dérive de cupri rosa. Néanmoins le mot reste obscur ; car, sans parler des formes germaniques citées par Diefenbach, on ne voit pas jusqu'à présent comment rosa aurait été appliqué à une substance qui n'est ni rouge ni rose.