« breuil », définition dans le dictionnaire Littré

breuil

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breuil [1]

(breull, ll mouillées) s. m.
  • Terme d'eaux et forêts. Bois taillis ou buissons fermés de haies, servant de retraite aux animaux.

HISTORIQUE

XIe s. E en un bruill par som les puiz [ils] remesrent [restèrent], Ch. de Rol. LIV.

XIIe s. Lez un brolet menuement ramé, Ronc. p. 52. Que n'oi [je n'ouis] chanter par brueille Oisel n'au main n'au soir, Couci, VIII. Sous Origni ot un bruel bel et gent ; Là se logerent li chevalier vaillant, Raoul de C. 50. [il] Dona broils, dona teres, dona grans eritez, Rou, 1930. dui chevalier ki d'un bruil sunt issu, ib. 4258.

XIIIe s. Et [je] chant sovent com oiselet en broel, Le Roi de Navarre, Chanson 58.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. bruelh, bruoil ; anc. ital. broglio, bruolo ; bas-latin, brogilus et broilus, dans les Capitulaires. La forme brogilus indique un radical brog, qu'on trouve dans le celtique : kymri, brog, élévation, gonflement, signification qui a de l'affinité avec celle de bourgeonner. Le sens de bourgeonner est dans le portugais a-brolhar, et celui de se soulever dans l'italien broglio, révolte. Diez remarque que, si le mot est celtique, il a du moins reçu une empreinte germanique, l'affixe il (brog-il) ne pouvant être qu'allemand ; aussi signale-t-il le verbe allemand brogen, se soulever. Breuil est, en France, le nom de plusieurs localités, et Dubreuil un nom propre fort répandu.