« apetisser », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
apetisser
- 1 V. a. Rendre plus petit. Apetisser un manteau. On dit plus ordinairement rapetisser.
… Cadeaux, festins, bienfaits Apetissaient les fonds de l'ambassade
, La Fontaine, Belph. - 2 V. n. Devenir plus petit. Ce tas apetisse tous les jours.
- 3S'apetisser, v. réfl. Devenir plus petit, se raccourcir. Cette étoffe s'apetisse à l'eau.
Dans la systole le cœur s'apetisse et s'allonge
, Bossuet, Conn. de Dieu, II, 3.
HISTORIQUE
XIIe s. Quant voit Gerars, cui fine amours justise, Que sa dolors de neant n'apetise
, Audefroi le Bastard, Romanc.
XIIIe s. Ele [la guerre] n'apetisa mie, ains crut plus et plus
, Villehardouin, XCIX. Et li dist que la garnisons [les vivres] estoit jà si apeticie qu'il ne i avoit ou poi ou nient laiens
, Chr. de Rains, p. 111. Touz jors [il] acroissoit les noveles, Quant el [elles] n'ierent bonnes ne beles, Et les bonnes apetissoit
, la Rose, 14785. Si vorroit ele [l'envie] apetisier Sa proece au mains, et s'onor Par parole faire menor
, ib. 276. Lonctens tenir mauvese coutume ne apetize pas pechié, ainz le croist
, Liv. de just. 8. Meesmement quant li uzages n'apetice de riens le [la] droiture au segneur
, Beaumanoir, XXVI, 8. Honneure et aime toutes les persones de sainte Esglise, et garde que en ne leur soustraie ne apetise leur dons et leur aumosnes que tes devanciers leur auront donné
, Joinville, 301.
XIVe s. Et ainsi leur provende apetissoit toudis
, Guesclin. Var. du vers 11241.
XVe s. Si là se fussent longuement tenus, leur troupeau fust de moult appetissé
, Bouciq. II, ch. 22. Et si la hayne y avoit esté paravant grande, elle l'estoit encores plus, et du costé du connestable le cueur ne luy estoit point appetissé
, Commines, III, 11. Et desiroient de voir appetissé [leur duc], pourveu qu'ilz n'en sentissent riens en leur pays
, Commines, V, 16. Et desiroit ledit duc d'Orleans estre secouru, parce que ses vivres appetissoient
, Commines, VIII, 7.
XVIe s. Les vivres leur appetissoient fort, et commenceoient à en avoir faulte
, Amyot, Timol. 26. L'envie de quereller et de guerroyer se passoit au prix que la puissance leur apetissoit
, Amyot, Philop. 31. Par discorde, les grandes choses s'apetissent
, De Serres, 1001.
ÉTYMOLOGIE
À et petit ; génev. et Berry, apetissir. Pour l'orthographe par un seul p, voyez APAISER.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
APETISSER.Pourquoi, toujours apetissant, De lune [un fromage] devient-il croissant ?Saint-Amant, Œuv. t. I, p. 156, édit. JANET.