« affamé », définition dans le dictionnaire Littré
affamé
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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)
affamé, ée
(a-fa-mé, mée) part. passé.
- 1Pressé par la faim. Ventre affamé. Parasite affamé.
Une garnison affamée par l'ennemi … dans la disette, une muse affamée Ne peut pas, dira-t-on, subsister de fumée
, Boileau, A. P. IV. - 2 Substantivement. Il mange comme un affamé.
Il ne leur épargne aucune de ces malpropretés dégoûtantes, capables d'ôter l'appétit aux plus affamés
, La Bruyère, 11. - 3 Fig. Avide.
Ce cœur nourri de sang et de guerre affamé
, Racine, Mithr. II, 3.Si de sang et de mort le ciel est affamé
, Racine, Iphig. V, 2.C'était du grand Henri la redoutable armée… lasse du repos et de sang affamée
, Voltaire, Henr. VI.Ton courage affamé de péril et de gloire, Court d'exploits en exploits, de victoire en victoire
, Boileau, Sat. VIII.… je ne puis souffrir ces auteurs renommés, Qui, dégoûtés de gloire et d'argent affamés
, Boileau, A. P. IV.Où sera le juge assez hardi, assez affamé de faire un coupable…
, Pellisson, II, 134.Un bel air dont je suis affamée
, Sévigné, 445.Je suis affamée de jeûne et de silence
, Sévigné, 447.J'y vois des gens affamés de richesses, des gens affamés d'honneur…
, Bourdaloue, Pensées, t. I, p. 48.Tous leurs désirs sont satisfaits, et leur plénitude les élève au-dessus de tout ce que les hommes vides et affamés cherchent sur la terre
, Fénelon, Tél. XI.PROVERBE
Ventre affamé n'a point d'oreilles, c'est-à-dire quand on a faim on n'écoute rien.