« accoler », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
accoler
- 1Embrasser en jetant les bras autour du cou.
… Lors, se tournant vers moi, M'accole à tour de bras…
, Régnier, Sat. VIII. - 2Accoler la cuisse, la botte à quelqu'un, lui embrasser la cuisse, la botte, ce qui était une marque de grande soumission et d'infériorité.
- 3Accoler la vigne, l'échalasser.
- 4Réunir par une accolade. Accoler deux ou plusieurs articles dans un compte.
- 5 Fig. Faire figurer ensemble. Il accola ces deux hommes, ces deux noms dans son discours.
- 6S'accoler, v. réfl. Se donner l'accolade
- 7S'embrasser, s'unir, en parlant de la vigne, du houblon, etc.
HISTORIQUE
XIIe s. Et vous avez, par Dieu, meilleur envie D'un bel valet baiser et accoler
, Quesnes, Romanc. p. 108. Et doucement les a touz acolez
, Ronc. 202.
XIIIe s. Ensanle [ensemble] dorment doucement, Acolé sont estroitement
, Fl. et Bl. 2597. Assez fu Buiemons baisié et acollé
, Ch. d'Ant. III, 477. Briefment, tuit clerc fors escoler Vuelent avarisce acoler
, Rutebeuf, 222. Charles Martiaus meïsmes court son fil [fils] acoler
, Berte, 3.
XVe s. Si les festa liement et baisa et accola chacun de grant cœur
, Froissart, I, II, 185. Lors j'accolle mon oreille et crie : Merci amours…
, Orléans, Bal. 12. Dieu a les bras ouverts pour t'acoler, Prest d'oublier ta vie pecheresse
, Orléans, Complainte de la France.
XVIe s. C'est le saint nom du pape qui accolle Les chiens d'enfer, s'il lui plaist, d'une estolle
, Marot, I, 257. Lors accollant chauldement son mari…
, Montaigne, III, 119. Ils estoient joints face à face et comme si un plus petit enfant en vouloit accoller un plus grandelet
, Montaigne, III, 136. Le lierre corrompt et ruine la paroi qu'il accole
, Montaigne, IV, 151.
ÉTYMOLOGIE
À et col. D'après Palsgrave, p. 23, on prononçait les deux c.