« accolade », définition dans le dictionnaire Littré
accolade
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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)
accolade
(a-ko-la-d') s. f.
- 1Embrassade en jetant les bras autour du cou.
Dans une accolade bien tendre Nous mêlerons nos cheveux blancs
, Béranger, Bouquet. - 2Coup du plat de l'épée donné sur le cou d'un chevalier, lors de sa réception.
Comme son chevalier en reçut l'accolade
, Régnier, Sat. II.Après avoir reçu l'accolade et l'ordre de chevalerie
, Hamilton, Gramm. 4.Il ne fallait point avoir reçu l'accolade pour entrer aux diètes de l'Empire
, Voltaire, Mœurs, 97.Ce faisant, aurez l'accolade et serez reçu chevalier
, Rousseau, Hél. I, 35.L'officiant me chaussa les éperons en me donnant l'accolade
, Chateaubriand, Itin. III, 39. - 3Sorte de trait de cette forme { servant dans l'écriture à embrasser plusieurs objets.
- 4 En termes de cuisine, accolade de lapereaux, deux lapereaux servis ensemble.
- 5 Terme d'architecture. Certaines courbes qui couronnent les linteaux de portes et de fenêtres.
HISTORIQUE
Dans la langue d'oïl on disait non l'accolade, mais plus souvent l'acolée ; elle se donnait avec la main ou avec l'épée sur le chignon du cou, et, par extension, se prenait pour un coup quelconque.
XIIIe s. L'acolée [de chevalier] [le roi] leur donne, puis les ala baiser
, Berte, 129.
XVIe s. Lors, que de cheres et grandes accollées
, Marot, II, 174.
ÉTYMOLOGIE
Accoler.