« vexation », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
vexation
- Action de vexer, de tourmenter.
Et pour la seconde table [du Décalogue] qui regarde le prochain, nous attaquons tous les jours son honneur par nos médisances, son repos par nos vexations, son bien par nos rapines…
, Bossuet, Sermons, Fond. veng. div. 1.Je n'ai connu que vexations, et j'espère bien en essuyer jusqu'à mon dernier jour
, Voltaire, Lett. d'Argental, 25 avr. 1764.Ce fut là le germe de cette haine inextinguible qui se développa depuis dans mon cœur, contre les vexations qu'éprouve le malheureux peuple et contre ses oppresseurs
, Rousseau, Conf. IV.Pausanias, accusé de vexations envers les alliés, soupçonné d'intelligence avec les Perses
, Barthélemy, Anach. Introd. part. 2, sect. 2.Au sens passif, la vexation de, la vexation éprouvée par.
Il est assez ordinaire à ceux qui sont en place, d'être peu touchés des vexations des personnes faibles et sans crédit, et de se rendre sourds à leurs plaintes
, Rollin, Hist. anc. Œuv. t. IV, p. 130, dans POUGENS.
HISTORIQUE
XIIIe s. Ceu est à savoir des vexations e des injures e des vilanies faites aux nonains de la Bademoriere
, Bibl. des ch. 4e série, t. IV, p. 79.
XVe s. Vexation donne entendement, dit le sage
, Jouvencel, f° 20, dans LEROUX DE LINCY, t. II, p. 498.
XVIe s. Il ne se peut faire que nous ne soyons agitez d'une merveilleuse vexation en pensant à cela
, Calvin, Instit. 472. L'esprit se tenant tousjours en repos et en santé, non pas sans action, mais sans vexation, sans passion
, Montaigne, IV, 152.
ÉTYMOLOGIE
Prov. vexatio ; esp. vejacion ; ital. vessazione ; du lat. vexationem, de vexare, vexer.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
VEXATION. Ajoutez : - REM. Vexations, au pluriel, a été employé dans l'arrêt qui condamna Lally, comme désignant un crime ou un délit. Sur quoi Voltaire remarque : L'arrêt ne dit point qu'il [Lally] ait été concussionnaire ; cet arrêt lui reproche vaguement des vexations, et ce mot de vexations est si vague qu'il ne se trouve chez aucun criminaliste, Lettre à d'Alembert, 13 juin 1766.