« touret », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
touret
- 1Petite roue qui reçoit son mouvement d'une plus grande.
- 2Pièce mécanique de fer, de cuivre, etc. dont l'effet est de tendre et de détendre une corde, etc.
- 3Dévidoir ou rouet à l'usage des cordiers.
- 4Rouet à filer.
Dès que Thétis chassait Phébus aux crins dorés, Tourets entraient en jeu, fuseaux étaient tirés
, La Fontaine, Fabl. v, 6.Sorte de grosse bobine pour dévider la soie.
- 5Petit tour à l'usage des graveurs en pierres fines.
Le graveur Gai avait son touret chez elle (Mme de Pompadour)
, Diderot, Salon de 1765, Œuv. t. XIII, p. 24, dans POUGENS.La gravure au touret ne produit que des traits arrondis ; jamais elle ne produit de traits vifs ni des arêtes ; les lettres qu'elle forme ne sont jamais terminées par des traits carrés
, Mongez, Instit. Mém. Acad. inscr. t. IX, p. 203. - 6Gros clou dont la tête arrondie est arrêtée dans une branche d'un mors.
- 7Instrument de tour à tourner l'ivoire.
- 8Cheville qui est sur le bord d'un bachot, et où l'on met l'anneau de l'aviron lorsqu'on nage.
- 9 Terme de serrurerie. Petite tringle ayant une tête d'un bout et courbée en S de l'autre.
- 10
Anneau double qui empêche les jets d'un faucon ou toute autre courroie de s'embrouiller
, De Laborde, Émaux, p. 520. - 11
Touret de nez, petit masque noir
, Th. Gautier, Capit. Fracasse, IX.
HISTORIQUE
XIIIe s. Nus [nul] chapelier de coton ne puet fere filer lou file à touret, et, se il le fesoit et il fust trouvez, il seroit ars [brûlé]
, Liv. des mét. 252.
XIVe s. [Le fragment osseux au crâne] soit osté o [avec] le touret, en faisant tant pertuis comme il souffist
, H. de Mondeville, f° 54, verso. Surlonges que l'en dit petites longes, touret [ustensile de cuivre servant à empêcher la longe de l'epervier de s'embarrasser]
, Ménagier, III, 2. Un cor noir, dont les courroyes sont de cuir fauve accouplées à un touret, d'argent doré
, De Laborde, Émaux, p. 520.
XVe s. Quenouilles, fuisseaux, fusées, happles, vertoiles, tourès, et autres bagaiges appartenans à l'art de fillerie
, les Évang. des quenouilles, p. 55.
XVIe s. Qu'elles n'oublient pas leurs tourets de nez [masques, loups], quand elles iront par la ville ; car ilz sont bien bons pour se rire et moquer de plusieurs choses que l'on voit, sans que le monde s'en apperçoive
, Despériers, Cymbal. 127.
ÉTYMOLOGIE
Dimin. de tour 2.