« tempérance », définition dans le dictionnaire Littré
tempérance
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tempérance
(tan-pé-ran-s') s. f.
- 1Modération.
S'il faut de la tempérance dans la sagesse, il en faut aussi dans les précautions qu'elle inspire
, Rousseau, Hél. IV, 13. - 2 Particulièrement. Vertu qui modère les passions et les désirs, et surtout les désirs sensuels.
Là [dans l'amour de Dieu] se trouve la tempérance parfaite ; car on ne peut plus goûter les plaisirs des sens qui dérobent à Dieu les cœurs et l'attention des esprits
, Bossuet, la Vallière.La tempérance, disait un ancien, est la meilleure ouvrière de la volupté
, Fénelon, Éduc. filles, 5.Dans un climat où l'imagination est si vive, où les passions sont si ardentes, la prudence devait être la première qualité d'esprit ; la tempérance, la première du cœur
, Barthélemy, Anach. ch. 81. - 3Plus particulièrement, modération dans le boire et le manger.
Les bêtes ne tombent point dans les excès infâmes où l'homme se laisse entraîner ; si elles n'ont pas la tempérance par raison et par vertu, du moins l'ont-elles par un instinct de la nature
, Bourdaloue, 6e dim. après la Pentec. Dominic. t. III, p. 22.Je ne me doutais pas que la tempérance fût la nourrice du génie, et cependant rien n'est plus véritable
, Marmontel, Mém. IV.Société de tempérance, titre de certaines associations, fondées aux États-Unis et en Angleterre, à l'effet d'arrêter l'abus des boissons spiritueuses.
HISTORIQUE
XVIe s. Les bons preceptes touchant la magnanimité et temperance
, Montaigne, I, 180.
ÉTYMOLOGIE
Provenç. tempransa ; cat. temperancia, templansa ; espagn. templanza ; portug. temperança ; ital. tempranza ; du lat. temperantia, de temperare, tempérer.