« suffoqué », définition dans le dictionnaire Littré
suffoqué
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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)
suffoqué, ée
(su-fo-ké, kée) part. passé de suffoquer
- 1Qui perd la respiration. Suffoqué par un air brûlant.
[Lors de l'éruption du Vésuve] Pline se lève appuyé sur deux valets, et, dans le moment, tombe mort, suffoqué apparemment par l'odeur de la fumée
, Rollin, Hist. anc. t. XI, 2e part. p. 623, dans POUGENS.Par extension.
Le sein suffoqué de sanglots, sans couleur, presque inanimée
, Marmontel, Cont. mor. Lauret.Fig. J'en suis tout suffoqué, j'en éprouve colère, indignation.
La malheureuse enfant, suffoquée de colère, tomba sur son lit sans pouvoir proférer une parole
, Genlis, Veillées du château t. I, p. 28, dans POUGENS. - 2Qui meurt par suffocation.
Fauste convaincue fut suffoquée dans le bain
, Bossuet, Hist. I, 11.Viandes suffoquées, la chair des bêtes dont on n'a point fait sortir le sang.
- 3Intercepté, coupé, arrêté.
Le bien Bon a quelquefois des disputes avec Mlle de Méri… elle ne finit plus, elle le pousse, il se sent suffoqué par un torrent de paroles
, Sévigné, 12 juill. 1675.Quelle fortune étranglée, suffoquée [du chevalier de Grignan, qui devenait infirme] !
Sévigné, 6 juill. 1689.Je me trouve suffoquée par l'obligation de payer tout à l'heure cinq mille francs
, Sévigné, 22 janv. 1690.