« servant », définition dans le dictionnaire Littré
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servant
- 1Qui sert ; usité seulement dans certaines locutions.
Gentilshommes servants, officiers qui servaient à table chez le roi.
Dans l'ordre de Malte, frères servants, ou quelquefois chevaliers servants, nom donné au troisième rang, qui ne demande pas la noblesse quoiqu'il porte l'épée et la croix ; il est après les chevaliers et les prêtres.
Frères servants, les frères convers employés aux œuvres serviles d'un monastère.
Dans la franc-maçonnerie, on appelle frères servants, ou, substantivement, les servants, les gens de service.
Terme de féodalité. Fief servant, celui qui relevait d'un fief dominant.
- 2 S. m. Servant d'amour, un amant, un amoureux.
Depuis l'heure charmante Où le servant d'amour…, Venait pour une amante Soupirer sous la tour
, Lamartine, Harm. III, 10. - 3Soldat d'artillerie spécialement chargé du service des pièces dans l'exécution des feux. Premier, deuxième servant de droite ; premier, deuxième servant de gauche. Pointeur-servant, celui des servants qui aide le pointeur à pointer la pièce. (Servant se dit par opposition à conducteur, soldat d'artillerie chargé de conduire les pièces attelées.)
HISTORIQUE
XIIe s. Firent li servant Saül à lur seignur..
Rois, p. 60. Jo n'iere pas [je n'étais pas] si povre cum tu me vas disant, Quant li reis nostre sire me fist sun haut servant
, Th. le mart. 87. Li sainz huem ne fist mie ses servans esveillier, Al main [au matin] à sun lever n'al vestir, n'al chugier
, ib. 101.
XIIIe s. Tant sont vaillant et preu et bien servant li frere, Que moult les aime et croit et prise l'emperere
, Audefroi le Bastard, Romanc. p. 25. Et li quens [le comte] si li a conté Le sens, la valour, la bonté De Jehan, son servant nouvel
, Bl. et Jeh. 183.
XIVe s. Nostre amé vallet servant de l'escuelle en nostre sale
, Du Cange, serviens scutellae. Pierre de Cise nostre amé varlet servant de vin, en sale
, Du Cange, serviens vini.
XVe s. Car chasteté Quiert liberté, Et luxure vous fait servant
, le Blason des faulces amours, p. 290, dans LACURNE.
XVIe s. Faisant pour toy de corps, d'esprit et d'ame Ce que servant peut faire pour sa dame
, Marot, I, 342.
ÉTYMOLOGIE
Servir ; wallon, siervan.