« remédier », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
remédier
- Apporter remède.
Et lorsque le malade aime sa maladie, Qu'il a peine à souffrir que l'on y remédie !
Corneille, Cid, II, 5.Je tâchai de remédier au mal causé par la gelée, en faisant couper toutes les parties mortes ou malades
, Buffon, Hist. nat. introd. Œuv. t. VIII, p. 402.Fig.
Ceux qui, en haine de celui qui gouverne [Richelieu], haïssent leur propre pays, se moquaient de tous les préparatifs que nous faisions pour remédier à cette surprise [de Corbie, par les Espagnols]
, Voiture, Lett. 74.En attrapant du temps, à tout on remédie
, Molière, Tart. II, 4.Phalante, qui voit le péril de plus près qu'un autre, ne peut y remédier
, Fénelon, Tél, XVI.Plus il paraît difficile et dangereux de remédier à un abus et à une indécence si publique [les marchands dans le temple]…
, Massillon, Confér. zèle contre les scandales.Toute équivoque est vicieuse, sans doute ; mais on ne doit pas remédier à une faute par une autre
, D'Olivet, Ess. gramm. I, 2.Le centre de la ville [Paris], obscur, resserré, hideux, représente le temps de la plus honteuse barbarie ; nous le disons sans cesse ; mais jusqu'à quand le dirons-nous sans y remédier ?
Voltaire, Pol. et lég. Embell. de Paris.Elle me demanda si je n'allais pas faire encore quelque folie : Non, madame, mais je vais tâcher de remédier à celles que j'ai faites
, Marmontel, Mém. VI.Terme de marine. Remédier à des voies d'eau, les boucher.
Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.
HISTORIQUE
XIVe s. Pourveoir et remedier à la chierté de la vitaille
, Bercheure, f° 46, verso.
XVe s. Ceux du chastel firent descliquer quatre martinets [machines de guerre] qu'ils avoient nouvellement fait faire, pour remedier contre les quatre kas [chats, engins] dessus dits
, Froissart, I, I, 262. Et mainte foiz, qui bien n'y remedie, Plus y despent qui plus a de mesgnie
, Deschamps, Douleur de ceux qui suivent la cour.
XVIe s. S'il survient quelque grand inconvenient qui ne se puisse remedier
, Montaigne, II, 222.
ÉTYMOLOGIE
Provenç. remediar, du lat. remediare, qui vient de remedium, remède (voy. REMÈDE).