« répréhension », définition dans le dictionnaire Littré
répréhension
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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)
répréhension
(ré-pré-an-sion ; en vers, de quatre syllabes) s. f.
- Action de reprendre, de blâmer.
Souvent j'ai été le but où la médisance a tiré, et non pas seulement la répréhension
, Poussin, Lett. 7 avr. 1647.On souffre aisément des répréhensions, mais on ne souffre pas la raillerie
, Molière, Préf. de Tart.Une véhémente répréhension des abus criants qui semble marquer un vrai zèle
, Bossuet, Médit. sur l'Évang. Dern. semaine du Sauveur, 80e jour.Il y a des répréhensions de caprice, comme il y en a de charité
, Fléchier, Sermons, Correct. frat.Les répréhensions fortes appartiennent au tête-à-tête
, Maintenon, Lett. à Mme de la Viefville, 22 janv. 1708.Non, mes frères, nos répréhensions [les blâmes que nous infligeons] ne doivent pas rougir de nos mœurs,
Massillon, Confér. Zèle contre les scandales.
HISTORIQUE
XVIe s. Aucuns de leurs faicts ont esté suivis de reprehension, et les autres de repentance
, Amyot, Timol. 47. Les reprehensions que nous avons en Isaie leur conviendroyent mieux qu'à ceux que le prophete reprenoit de son temps
, Calvin, Instit. 298. La premiere reprehension qu'on faict de son ouvrage [de Sebond], c'est que les chrestiens ont tort de vouloir appuyer leur creance par des raisons humaines
, Montaigne, II, 139.
ÉTYMOLOGIE
Prov. reprehensio, reprencio ; esp. reprension ; ital. riprensione ; du lat. reprehensionem, de reprehensum, supin de reprehendere, reprendre.