« prohibition », définition dans le dictionnaire Littré
prohibition
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prohibition
(pro-i-bi-sion ; en vers, de cinq syllabes) s. f.
- 1Défense, interdiction. Prohibition du port d'armes.
Il [Pythagore] leur enjoignait [à ses disciples] de ne porter jamais la figure des dieux gravée sur des anneaux, ce qu'on a toujours pris pour une prohibition de révéler ce qu'il leur avait enseigné de la nature divine
, La Mothe le Vayer, Vertu des païens, II, Pythagore.J'envoyai aux galères de bonnes familles, pour s'être amusées à l'astrologie judiciaire après ma prohibition
, J. Bruslé, Lucien en belle humeur, t. I, p. 210, dans POUGENS.Toute prohibition d'aliéner faite avec cause et en faveur de quelqu'un emporte fidéicommis
, Patru, Plaid. XII, dans RICHELET. - 2Défense de faire entrer dans un pays une marchandise étrangère.
Ce commerce n'entraîne pas une permission pour les colonies, qui restent en état de prohibition
, Montesquieu, Esp. XXI, 21.C'est dans l'espérance d'acheter à bon marché et de vendre cher qu'on a imaginé ces prohibitions ; les nations ont voulu se nuire mutuellement, et elles se sont nui chacune à elles-mêmes
, Condillac, Comm. gouv. I, 21.
HISTORIQUE
XVIe s. Ciceron luy respondit, que son election au tribunat, ayant esté faitte directement contre l'expresse prohibition des loix, estoit nulle
, Amyot, C. d'Utiq. 53.
ÉTYMOLOGIE
Prov. prohibition ; espagn. prohibicion ; ital. proibizione ; du lat. prohibitionem, de prohibitum, supin de prohibere, prohiber.