« pincette », définition dans le dictionnaire Littré
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pincette
- 1À la pincette, en pinçant, loc. adv. usitée seulement en cette phrase : baiser quelqu'un à la pincette, à pincette, en pincette, le baiser en lui prenant doucement les deux joues avec le bout des doigts.
- 2 Au plur. Instrument de fer à deux branches égales, dont on se sert pour arranger le feu.
Le roi fut, à l'instant et contre son naturel, si transporté de colère, qu'il se jeta sur les pincettes de la cheminée, et en allait charger Louvois sans Mme de Maintenon, qui… lui ôta les pincettes des mains
, Saint-Simon, 407, 94.Fig. et familièrement. Se dit pour exprimer la raideur de la tenue.
Le maréchal de Duras dit au roi que ses fils ne seraient jamais à cheval que des paires de pincettes
, Saint-Simon, 140, 45.On ne le toucherait pas avec des pincettes, se dit d'un objet fort sale.
On dit aussi pincette au singulier.
Donnez-moi la pincette
, Dict. de l'Acad. Des grammairiens ont blâmé ce singulier ; il est vrai que le pluriel est plus usité ; mais le singulier l'est aussi, et, au fond, il n'y a pas plus de nécessité pour que pincette soit du pluriel qu'il n'y en a pour que pince le soit. - 3Petites pinces pour s'arracher le poil.
De ses pincettes le bon prince S'ébarbe et ses mâchoires pince
, Scarron, Virg. VIII. - 4 Terme de métiers. Petits instruments de fer à deux branches. Des pincettes d'argent.
- 5Pincette de mer, la zostère.
HISTORIQUE
XIVe s. Pour une tenaille, une pincette et deux pelles de fer
, De Laborde, Émaux, p. 449.
XVIe s. Plus de pincettes et miroir je ne veulx : Adieu le soing de friser les cheveux
, Du Bellay, J. VII, 55, recto. Une tenaille ou pincette bien acerée, faitte presque comme celles que les Parisiens et Lionnois sont curieux d'avoir en leur foier
, D'Aubigné, Hist. II, 372.
ÉTYMOLOGIE
Diminutif de pince ; wallon, pissett.