« pensif », définition dans le dictionnaire Littré

pensif

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

pensif, ive

(pan-sif, si-v') adj.
  • Qui est fortement occupé d'une pensée. Puis tout triste et pensif il s'obstine au silence, Corneille, Pomp. III, 1. Il suivait tout pensif le chemin de Mycènes, Racine, Phèdre, v, 6. À Chambéry, je devins pensif, non sur la sottise que je venais de faire…, Rousseau, Conf. III. Pensif, il méditait le grand ordre du monde, Delille, Parad. perdu, III. [La Mélancolie] Pensive et sur sa main laissant tomber sa tête, Un tendre souvenir est sa plus douce fête, Delille, Imag. 3.

    Il se dit aussi de l'air, de l'attitude, etc. Il m'écouta d'un air pensif et dédaigneux, Marmontel, Mém. II.

HISTORIQUE

XIIe s. Mautalent [colère] ot li cuens [le comte], si fist semblant pensif, Sax. XXIV.

XIIIe s. Pensis d'amour, dolens et couroucés, M'esteut [il me faut] chanter, que [car] ma dame m'en prie, Le Roi Jean de Br. Romancero, p. 141.

XIVe s. Religion et reverence des choses devines fist tout le pueple estonné et pensif, Bercheure, f° 102.

XVe s. L'Amorath de ces nouvelles fut moult pensieuf, et appela son conseil pour savoir quelle chose estoit bonne à faire, Froissart, II, III, 26.

XVIe s. Fille oisive, à mal pensive, Cotgrave

ÉTYMOLOGIE

Penser ; Berry, pensi ; picard, pensiu ; prov. pensiu, pessiu ; ital. pensivo.