« peler », définition dans le dictionnaire Littré

peler

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peler [1]

(pe-lé. La syllabe pe prend un accent grave, quand la syllabe qui suit est muette : je pèle, je pèlerai) v. a.
  • 1Ôter le poil. Peler des peaux, des cuirs.
  • 2 Par extension. Peler la terre, enlever le gazon.
  • 3Se peler, v. réfl. Perdre son poil. Le cou de ce chien se pèle.

    Par extension. La terre se pèle et s'écorche sous les pas redoublés et furieux des guerriers, Chateaubriand, Natch. X.

HISTORIQUE

XIIIe s. Se piaus de moutons ou de brebiz de boucherie sont achatées pour peler ou pour draper, Liv. des mét. 325. Renart a pelée la pel, Si fu matez…, Ren. 7770. Quant il [les clercs] ont bien le pueple à leur pooir pelé, Et il ont de l'avoir assez amoncelé, J. de Meung, Test. 633.

XIVe s. Ne ne devoit estre refusés parisis ne tournois, fussent il pelez, mais qu'il y eut connoissance devers croix et devers pile qu'ils fussent parisis ou tournois, Ordonn. 5 janv. 1315. C'est dant Espinart l'yreçon ; Pelet le rat ot à garçon [à la cour du roi Noble], Jean de Condé, t. III, p. 75.

XVIe s. Là n'estoyent que troys tigneux et ung pelé de legistes, Rabelais, Pant. II, 5. Les pourceaux estans esgorgés, l'on les pelle, mais par divers ordres, aucuns dans l'eau bouillante et par elle, autres par la flamme, De Serres, 834. Aller et venir font le chemin peler, Cotgrave

ÉTYMOLOGIE

Provenç et esp. pelar ; ital. pelare, du lat. pilare, ôter le poil, de pilus, poil (voy. POLL).