« oranger », définition dans le dictionnaire Littré

oranger

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oranger [1]

(o-ran-jé ; l'r ne se prononce et ne se lie jamais ; au pluriel, l's se lie : des oran-jé-z en fleurs) s. m.
  • 1Arbre toujours vert qui porte les oranges, citrus aurantium, L., famille des aurantiacées ou hespéridées. Orangers, arbres que j'adore, Que vos parfums me semblent doux ! Est-il dans l'empire de Flore Rien d'agréable comme vous ? La Fontaine, Psyché, I, p. 14. On voit encore aujourd'hui, dans l'orangerie de Versailles, un oranger qui existait déjà du temps du connétable de Bourbon, Saint-Foix, Ess. Paris, Œuv. t. III, p. 65, dans POUGENS. Des orangers qui languissaient dans la terre, reprirent dans la mousse une nouvelle vie, Bonnet, Hist. nat. Mém. Œuvr. t. III, p. 256. Ces forêts d'orangers, ces monuments pompeux, Delavigne, Vêpr. sicil. II, 1.

    Fleur d'oranger, voy. à ORANGE, fleur d'orange.

    Les mariées portent une couronne de boutons et de fleurs d'oranger ; de là la fleur d'oranger est prise pour le symbole du mariage. Acceptez ces fleurs d'oranger ; Qu'à votre voile on les attache, Béranger, Chap. de la mariée.

    Fleur d'oranger, liqueur obtenue par l'infusion des fleurs de cet arbre dans l'eau-de-vie.

  • 2Oranger du savetier, la morelle faux piment, solanum pseudo-capsicum, L.

    Oranger des Osages, le bois d'arc, maclurus aurantiaca, Nutt, famille des morées.

HISTORIQUE

XVIe s. Les truyes en leur gesine ne sont nourries que de fleurs d'orangiers, Rabelais, Pant. IV, 7. Entre les especes d'oranger croissans en Provence, est le cornut ou bigarrat, là ainsi appellé, et fort prisé pour son facile accroist, De Serres, 752.

ÉTYMOLOGIE

Orange.