« opaque », définition dans le dictionnaire Littré

opaque

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opaque

(o-pa-k' ; d'après Chifflet, Gramm. p. 183, on prononçait opâque) adj.
  • Qui ne laisse point passer la lumière. Semblable aux autres planètes, la terre est opaque, elle fait ombre, elle reçoit et réfléchit la lumière du soleil, Buffon, Hist. anc. Preuv. théor. terr. Œuvr. t. I, p. 186. Quelque opaque que soit un corps, jamais il ne réfléchit toute la lumière qui tombe sur lui, Brisson, Traité de phys. t. II, p. 289. Il y a des corps opaques qui deviennent transparents, si on remplit leurs pores d'une substance dont la densité égale celle des parties de ce corps ; c'est ce qui arrive à du papier que l'on mouille, ou que l'on imbibe d'huile, Brisson, ib. p. 411.

    Qui est sans lumière. À travers l'ombre opaque et noire Des hauts cyprès du promontoire, Lamartine, Harm. I, 10.

HISTORIQUE

XIVe s. La terre grosse, opaque… Qui contient en soy sans doubtance La moindre part de quinte-essence, Nat. à l'alch. err. 439.

XVIe s. C'est une espineuse entreprise, et plus qu'il ne semble, de suyvre une allure si vagabonde que celle de nostre esprit, de penetrer les profondeurs opaques de ses replis internes…, Montaigne, II, 59.

ÉTYMOLOGIE

Lat. opacus.