« octroi », définition dans le dictionnaire Littré
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octroi
- 1Concession. Lettres d'octroi.
Quelle loi En [du terrier] a pour toujours fait l'octroi à Jean fils ou neveu de Pierre ?…
, La Fontaine, Fabl. VII, 16.Elle [une compagnie] obtint en 1602 son premier octroi pour 55 000 livres
, Raynal, Hist. phil. II, 26.Il grelottait dans sa coquille, Quand d'un luth je lui fis l'octroi
, Béranger, Épitaphe. - 2 Terme d'ancienne coutume. Subside accordé par le peuple au souverain.
Octroi de la ville de Lyon, permission que le roi avait donnée à la ville de Lyon de lever sur elle des deniers.
- 3 Par extension du sens de subside accordé, droit qu'on lève sur certaines denrées à leur entrée dans une ville. L'octroi de Paris.
Bureau où l'on paye ce droit.
Administration qui perçoit l'octroi. Aller à l'octroi. Il est dans l'octroi.
HISTORIQUE
XIIIe s. Liesce… qui… De s'amor li donna l'otroi
, la Rose, 837. Il fist la meson Dieu de Pontoise… l'abbaie des cordelieres de Saint Clou, que sa seur madame Isabiau fonda par son otroi
, Joinville, 293.
XVe s. Si qu'à pechié nul ne vous puist attraire, Et que de ce puissiez avoir l'ottri : Soiez humble, courtoise et debonnaire
, Deschamps, Bal. comment le père marie sa fille. N'y a roy ne seigneur sur terre qui ait povoir, oultre son domaine, de mettre ung denier sur ses subgectz sans octroy et consentement de ceulx qui le doivent payer, sinon par tyrannie ou violence
, Commines, V, 18.
XVIe s. Valerius luy feit donner non seulement liberté par ottroy du peuple, mais aussi droit de bourgeoisie
, Amyot, Publ. 12. Cet octroy des dames [leurs faveurs]
, Montaigne, III, 366.
ÉTYMOLOGIE
Voy. OCTROYER ; provenç. autrei.