« millénaire », définition dans le dictionnaire Littré
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millénaire
- 1 Adj. Qui contient mille. Le nombre millénaire.
Substantivement. Le millénaire, le chiffre qui indique les mille.
On n'a pas fait attention que, dans certains exemplaires de Pline, le millénaire a été omis à l'endroit où il parle d'Épigène, de Bérose et de Critodème
, Bailly, Hist. astr. anc. Éclairc. p. 371. - 2 S. m. Terme de chronologie. Dix siècles ou mille ans.
Comme ce terme menait à la fin du quatrième millénaire du monde, c'était aussi une tradition très ancienne parmi les Juifs que le Messie paraîtrait vers la fin de ce quatrième millénaire et environ deux mille ans après Abraham
, Bossuet, Hist. II, 10. - 3Millénaire, nom de sectaires chrétiens qui croyaient qu'après le jugement universel, les élus demeureraient mille ans sur la terre à jouir de toute sorte de plaisirs.
Extravagances des apocalyptiques et préadamites, millénaires, etc.
Pascal, Pens. XXV, 159, éd. HAVET.Adj. Règne millénaire, prétendu empire qui devait durer mille ans et où tout devait être joie et magnificence, par suite de l'arrivée du Messie.
Millénaire s'est dit aussi de ceux qui pensaient que le monde devait finir à l'an mille.
Voulez-vous voir les édifices tomber en ruine, la terre se couvrir de ronces, ressuscitez la folie des millénaires
, Diderot, Mém. t. III, p. 365, dans POUGENS. - 4Nom d'un fonctionnaire dans la monarchie des incas.
Les décurions et les autres inspecteurs, en remontant jusqu'au millénaire, devaient rendre compte à celui-ci des bonnes et des mauvaises actions, solliciter le châtiment et la récompense, avertir si l'on manquait de vivres, d'habits, de grains pour l'année ; le millénaire rendait compte au ministre de l'inca
, Raynal, Hist. phil. VII, 6.
ÉTYMOLOGIE
Lat. millenarius, dérivé de millenus, dérivé lui-même de mille, mille.