« marinier », définition dans le dictionnaire Littré

marinier

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

marinier

(ma-ri-nié ; l'r ne se prononce et ne se lie jamais ; au pluriel, l's se lie : des ma-ri-nié-z actifs) s. m.
  • 1Homme de mer pour la manœuvre d'un vaisseau. Il faut en la plaine salée Avoir lutté contre Malée… Pour être cru bon marinier, Malherbe, III, 3.

    Marinier de rame, homme qu'on levait, ou qui s'engageait pour ramer dans les galères du roi.

    Marinier de rambade, matelot servant dans une galère, et dont le poste était sur la rambade.

    Marinier de rang, rameur libre qui s'engageait pour un temps sur une galère.

    Adjectivement. Officiers mariniers, tous les bas officiers qui servent à la manœuvre d'un vaisseau.

  • 2 Abusivement. Celui qui conduit un bâtiment sur les grandes rivières ; en ce sens il s'oppose à marin. Il y a des marins dans la Manche et des mariniers dans la Seine.

HISTORIQUE

XIIIe s. Adonc commencierent li marinier à ovrir les portes des huissiers [vaisseaux], Villehardouin, LXXI. As mariniers tantost parla, Qui l'ont mené à Duveline [Dublin], Lai de Melion. Li maronier se sont hasté, Car molt avoient bon oré [vent], ib.

XVe s. Et dirent les Gascons à leurs maronniers : " Menez nous à Seville ; car là sont nos gens à siege. " Les maronniers repondirent : " Au nom de Dieu ! ", Froissart, II, II, 120. Compagnon marinier, Grande et pleine est la mer, Basselin, XIII.

XVIe s. Il les rendit mariniers et gens de mer, Amyot, Thém. 7. Le bleu, c'est jalousie, et la mer en est peinte ; Mariniers, comme amants, vivent toujours en crainte, Desportes, Diane, II, 23.

ÉTYMOLOGIE

Marin ; provenç. marinier ; cat. mariner ; esp. marinero ; port. marinhero ; ital. mariniero, mariniere.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

MARINIER. Ajoutez :
3Arche marinière, arche d'un pont par où passent les bateaux. Au passage des ponts dont les arches marinières n'étaient pas assez larges, E. Grangez, Voies navigables de France, p. 627.