« maman », définition dans le dictionnaire Littré

maman

Définition dans d'autres dictionnaires :

Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

maman

(ma-man) s. f.
  • 1Terme dont les enfants et ceux qui leur parlent se servent au lieu de mot mère, et qui, du langage enfantin, a passé dans le langage ordinaire, les enfants devenus grands continuant à nommer leur mère maman. Vous êtes trop bonne et trop appliquée à votre pauvre maman : elles ne sont point accoutumées, les mamans, à ces aimables douceurs, Sévigné, 22 sept. 1687. Oh çà, madame Artus, si j'en juge à la mine, Vous êtes la maman de la jeune orpheline, Dancourt, Mme Artus, III, 9.

    La maman se dit absolument, dans le langage familier, de la mère de famille. Comment va la maman ? Adieu, mon cher hôte… ; offrez nos respects et nos vœux à la maman, et nos amitiés à M. Jeannin, Rousseau, Lett. à du Peyrou, 12 janv. 1769.

  • 2Grand'maman ou bonne maman, grand' mère. L'amour a peur des grand'mamans, Béranger, B. maman. Bonne maman, consolez-vous, Prenez un bâton de vieillesse, Béranger, ib.

    Au plur. Des grand' mamans (voy. la remarque à GRAND'MÈRE).

  • 3Belle maman, belle-mère, relativement au gendre ou à la bru, ou au beau-fils et à la belle-fille. Qu'est-ce que vous me voulez, mon papa ? ma belle maman m'a dit que vous me demandez, Molière, Mal. imag. II, 11.

    Belle maman se dit aussi quelquefois simplement pour maman. La duchesse de la Vallière y était ; elle appelle sa fille mademoiselle, et la princesse l'appelle belle maman, Sévigné, Lett. 27 janv. 1674.

  • 4 Familièrement. Une grosse maman, une femme qui a de l'embonpoint. Cette grosse maman est de bon goût, et rarement donne-t-elle sa protection gratis, Marivaux, Pays. parv. 6e part.

ÉTYMOLOGIE

Onomatopée du langage des enfants, laquelle se rencontre dans la plupart des langues.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

MAMAN. Ajoutez : - HIST. XVIe s. N'orras tu point un enfant qui t'appelle mam-ma… ? De Brach, Imitations, f° 4, recto.