« macérer », définition dans le dictionnaire Littré

macérer

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

macérer

(ma-sé-ré. La syllabe cé prend un accent grave quand la syllabe qui suit est muette : je macère ; excepté au futur et au conditionnel : je macérerai, je macérerais) v. a.
  • 1 Terme de pharmacie. Soumettre à une macération. Macérer une plante dans du vin, dans de l'alcool.

    Par extension. Lorsque l'animal [le chameau] est pressé par la soif et qu'il a besoin de délayer les nourritures sèches et de les macérer par la rumination…, Buffon, Quadrup. t. V, p. 24.

  • 2 Fig. Affliger son corps par diverses austérités. Je ne vous dis pas, chrétiens, que vous abandonniez vos richesses, ni que vous macériez vos corps par de longues mortifications, Bossuet, Panég. Ste Thér. 3.
  • 3Se macérer, v. réfl. Être macéré. Cela se macère dans l'eau.

    Fig. Se mortifier. On sut qu'il [l'évêque d'Orléans] se macérait habituellement par des instruments de pénitence, Saint-Simon, 155, 21. Ils vivent dans la solitude, ils contemplent, ils se macèrent, Diderot, Opin. des anc. phil. (Malabares).

HISTORIQUE

XVIe s. L'on remettra avec le marc du bois ja cuit autant d'eau, sans le laisser plus tremper, parce qu'il est assez maceré, Paré, XVI, 8.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. macerar, mazerar ; espagn. macerar ; ital. macerare ; du lat. mācerare , qui a l'a long, tandis que măcer, maigre, l'a bref. Curtius le rapproche de μάσσω, pétrir, dans lequel un radical μαγ (comparez μαγεὺς, boulanger) ; il en rapproche μαϰαρία, bouillie (voy. MACARON), μάσσω (voy. MÂCHER), et maxilla, mâchoire (mak-silla).