« méfait », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
méfait
- Action de méfaire, mauvaise action.
Voilà la courte et véridique histoire de tous mes méfaits enfantins
, Rousseau, Confess. I.Je trouve que la puissance de l'homme s'étend beaucoup plus loin en méfaits qu'en bienfaits
, Bernardin de Saint-Pierre, Harm. liv. VII, De l'amitié.Il se dit, par antiphrase, d'une action louable qui a quelque chose de hardi.
Fontenelle, qui avait donné cette unique boule blanche [pour l'abbé de Saint-Pierre], voyant que les soupçons se portaient sur un ami connu de l'abbé de Saint-Pierre, et craignant de l'exposer au ressentiment, se déclara auteur du méfait, et n'en fut que plus estimé du public
, Duclos, Hist. Acad. franç. Œuvr. t. IX, p. 298.
HISTORIQUE
XIIe s. De vielz meffaiz nouvelle plaie,
Brut ms. f° 5, dans LACURNE. Qui en ceste vengeance iert [sera] pelerins verais, Quites sera et mondes de trestous ses mesfais
, Saxons, X. S'onc fins amans ot de meffait pardon
, Couci, X.
XIIIe s. [Dieu] Qui de tous mefais est sire, prevos et maire
, Berte, LXIX. La coze dont il est plus grans mestiers [besoin] à toz cex qui main tiennent justice, ce est qu'il sacent [sachent] connoistre les meffes, quel il sunt, ou grant ou petit
, Beaumanoir, XXX, 1. El [honte] fu fille raison la sage, Et ses peres ot non meffez
, la Rose, 2853.
XVe s. En meffait ne gist que amende [réparation] ; vostre repentance est en gré receue
, Perceforest, t. II, f° 44.
XVIe s. En matiere de mesfaicts, c'est par fois satisfaction que la seule confession
, Montaigne, III, 313.
ÉTYMOLOGIE
Méfait, participe passé du verbe méfaire, pris substantivement ; provenç. mesfait, mesfah, meffaih ; ital. misfatto.