« lourdement », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
lourdement
- 1D'une manière lourde, gauche. Plaisanter lourdement.
- 2D'une manière qui marque un esprit lourd.
Jamais si lourdement a-t-on pu se méprendre ?
Th. Corneille, D. César d'Avalos, II, 1.Et lourdement tranquille, Entouré de bouffons et d'insipides jeux, Quand il avait dîné, croyait son peuple heureux
, Voltaire, Éd. d'un prince. - 3D'une manière lourde, avec tout le poids. Marcher lourdement.
Vous voilà donc pris, homme de bien ! ah ! je vous mettrai en lieu d'où vous ne tomberez pas si lourdement
, Scarron, Rom. com. I, 15.Il croit voir un prie-Dieu, il se jette lourdement dessus
, La Bruyère, XI. - 4D'une façon qui pèse sur le corps (sens peu usité).
Suis-je mieux nourri et plus lourdement vêtu ?
La Bruyère, XII.
HISTORIQUE
XIVe s. Par le col me print sans mot dire, De fort estraindre se pena, Là lourdement [laidement] me demena
, J. Bruyant, dans Ménagier, t. II, p. 5. Cellui qui la porte gardoit, Qui moult fellement regardoit, Moult lourdement me print à dire : Qu'est-ce, que voulez-vous, beau sire ? Voulezvous entrer sans congié ?
J. Bruyant, ib. t. Il, p. 35.
XVe s. Si i out division des grans seigneurs d'avecque le delphin, pour avoir l'ennour de la premiere bataille, tant que tout l'ost du delphin se departirent lourdement et malvesement
, Chr. normande, ch. 41, dans VIRIVILLE. Pour voir, Dieu fait bien ce qu'or fait ; J'ay lourdement vers ly forfait
, Mir. de Ste Genev.
XVIe s. Faillir lourdement
, Amyot, Marcel. 31.
ÉTYMOLOGIE
Lourde, et le suffixe ment.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
LOURDEMENT. - HIST. XIVe s. Ajoutez : Quant le duc ouyt ces nouvelles, s'il fut triste ce ne fait pas à demander ; car plus lourdement ne lui povoit il mescheoir
, J. le Bel, Les vrayes chroniques, t. II, p. 99.