« landier », définition dans le dictionnaire Littré

landier

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landier [1]

(lan-dié ; l'r ne se lie jamais ; au pluriel, l's se lie : des lan-dié-z en fer) s. m.
  • Gros chenet de fer servant à la cuisine.

HISTORIQUE

XIIe s. Preoz et pailles, chauderons et trepiez, Et cros aguz, tenailles et landiers, li Charrois de Nymes, V. 777.

XIIIe s. Un endier de fer, Tailliar, Recueil, p. 475.

XVe s. Une payelle, ung andier, chascune piece doit un denier, Du Cange, anderius.

XVIe s. Si bien qu'ils furent contraincts de se lever de table et aller à la cuisine où ils ne trouverent ame vivante et le feu tout mort et les landiers froids comme ceux d'une confrerie, Brantôme, Capit. estrang. t. II, p. 266, dans LACURNE. Deux landiers en fer à troys chenetz, — deux landiers de fer, sans chauferetes, ayans chacun troys chenetz, Archives roy. de Chenonceau, publiées par l'abbé CHEVALIER, Paris, 1864, p. 131.

ÉTYMOLOGIE

Wallon, andi ; bas-lat. anderius, andena ; ancien anglais, aundyern, dans PALSGRAVE, p. 196 ; d'un radical inconnu ; angl. moderne, andiron, que les étymologistes anglais regardent comme une corruption de l'anglo-saxon brandiron, chenet, de brand, tison, feu, et iron, fer. Tous les textes montrent que la forme primitive est andier, et que l'article s'y est agglutiné comme dans lendemain, sauf le texte du Charroi de Nymes, qui porte landier, s'il n'y a pas faute d'impression. Comme le chenet est proprement un petit chien et que les textes parlent de landiers à chenets, il faut sans doute entendre que le landier est la partie essentielle, et le chenet une tête ou des têtes de petit chien ornant le landier.