« laboureur », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
laboureur
- 1Celui qui laboure, soit l'ouvrier qui trace le sillon, soit le propriétaire ou le fermier qui cultive une terre.
Un riche laboureur, sentant sa mort prochaine
, La Fontaine, Fabl. V, 9.Rappelez un moment en votre mémoire la triste idée des guerres soit civiles soit étrangères, où le soldat recueille ce que le laboureur avait semé…
, Fléchier, Aiguillon.La profession de laboureur ne sera plus méprisée
, Fénelon, Tél. XI.Alternativement guerrier et laboureur, ou jardinier, toujours citoyen
, Fontenelle, Ressons.Par extension.
Hydra [île habitée par des marins] n'a point de champs, mais elle a des vaisseaux ; Ses laboureurs sont sur les eaux, Et c'est la mer qu'elle sillonne
, P. Lebrun, Voy. en Grèce, ch. 8.Fig.
Les directeurs des consciences, ces laboureurs spirituels,
Bossuet, Bourgoing. - 2 Terme de marine. Celui qui transporte des marchandises.
- 3 Terme de plombier. Bâton pour labourer le sable.
HISTORIQUE
XIIe s. E li vilain laboreor, E li povre home del païs…
, Benoit de Sainte-Maure, II, 3076.
XIIIe s. Et creissent li citeien, et multiplient li habiteor en champ et li laboreor des terres et des vignes
, Latini, Trésor, p. 295. Li uns est chevaliers, li autres est marcheans, li autres est laboreres
, Latini, ib. p. 404.
XIVe s. Se labureur n'estoient, je vous dis mon pensé, Les nobles conviendroit travailler en le ré
, Combat des trente, p. 15.
XVe s. Des voitures et voituriers, et des laboureurs [mariniers] par les rivieres de Saine, d'Yonne et de Marne en descendant jusqu'à Paris
, Ordonn. des rois, t. II, p. 566.
XVIe s. À foible champ fort laboureur
, Leroux de Lincy, Prov. t. I, p. 77.
ÉTYMOLOGIE
Bourg. laiborei ; provenç. laboraire, lahoraire, laborador ; catal. llaurador ; esp. labrador ; port. lavrador ; ital. lavoratore ; du lat. laboratorem, travailleur, de laborare, travailler. En provençal, laboraire, en vieux français, laborere, sont au nominatif, laborador et laboreor, au régime.