« inhabile », définition dans le dictionnaire Littré
inhabile
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inhabile
(i-na-bi-l') adj.
- 1Qui n'est pas apte à.
Ce malheureux vieillard inhabile à régner
, Tristan, Mariane, IV, 1.Quand ils n'auraient point d'autre inconvénient que de vous rendre inhabiles à la prière
, Massillon, Carême, Prière 1.Une complexion qui nous rend inhabiles à la pratique des mortifications
, Massillon, Panég. Ste Agnès.J'exclus un faible roi qui ne peut gouverner, Une ombre, un vain fantôme, inhabile à l'empire
, Ducis, Haml. I, 1.Quel mortel, inhabile à la félicité, Regrettera jamais sa triste liberté, Si jamais des amants il a connu les chaînes ?
Chénier, Élég. XXVI.Un cœur faible, étroit, pusillanime, Inhabile aux vertus
, Chénier, Fragment X, éd. de 1862. - 2 Terme de droit. Qui n'a pas les qualités requises pour faire une chose. Inhabile à tester.
- 3Qui n'est pas habile.
Riches, pour tout mérite, en babil importun, Inhabiles à tout, vides de sens commun
, Molière, Femm. sav. IV, 3.Mais pour moi de Paris citoyen inhabile
, Boileau, Épît. VI.Vingt fois, prêt à quitter ce ministre inhabile, Je restais, retenu par l'espoir d'être utile
, Picard, Médiocre et rampant, II, 4.
HISTORIQUE
XIVe s. Inhabile à bonnes œuvres exercer
, Oresme, Thèse de MEUNIER.
XVe s. Elle [la femme illégitime] degette les foulez, Et n'a cure des affolez, Sains les prant, et rent inhabiles
, Deschamps, Miroir de mariage, p. 98. Il doit estre desenterré… et tous ses biens acquis au prince, et ses enfans declarés inhabiles à toute succession
, Monstrelet, I, 39.
XVIe s. Ilz sont declarez inhabiles de jamais tenir office
, Amyot, Agésil. 49.
ÉTYMOLOGIE
Lat. inhabilis, de in… 1, et habilis, propre à, commode.