« immortaliser », définition dans le dictionnaire Littré

immortaliser

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immortaliser

(i-mmor-ta-li-zé) v. a.
  • 1Donner une vie qui ne finisse point. Et [Dieu] qui sait immortaliser par tels moyens son ouvrage en général, ne pourra-t-il pas immortaliser quelque ouvrage qu'il lui plaise en particulier ? Bossuet, Connais. IV, 2. La panacée, la transfusion du sang et les autres moyens qui ont été proposés pour rajeunir ou immortaliser le corps sont aussi chimériques que la fontaine de Jouvence est fabuleuse, Buffon, De la vieillesse et de la mort.
  • 2 Fig. Rendre immortel dans la mémoire des hommes. Oui, l'honneur que reçoit la vôtre [famille] par ce choix En pouvait à bon titre immortaliser trois, Corneille, Hor. II, 1. Allez donc, Achillas, allez avec Septime Nous immortaliser par cet illustre crime, Corneille, M. de Pomp. I, 1. Les Muses seules peuvent immortaliser les grandes actions, Fénelon, Dial. des morts anc. 4. Ce sont presque toujours les passions qui immortalisent les hommes, dans l'esprit des autres hommes, Massillon, Or. fun. Dauphin. Les provinces conquises, les batailles gagnées… voilà ce que publient les titres et les inscriptions, et à quoi le monde consacre des éloges et des monuments publics, pour en immortaliser la mémoire, Massillon, Petit car. Gloire.

    Absolument. Les grands crimes immortalisent Autant que les grandes actions, Deshoulières, t. II, p. 102.

  • 3S'immortaliser, v. réfl. Se rendre immortel dans la mémoire des hommes. Mourir pour son pays n'est pas un triste sort ; C'est s'immortaliser par une belle mort, Corneille, Cid, IV, 5. Pour t'immortaliser tu fais de vains efforts, Boileau, Épît. I. Alonzo conçut le dessein d'immortaliser ses ennemis en s'immortalisant lui-même; il fut en même temps le conquérant et le poëte, Voltaire, Ess. poés. épiq. VIII.

HISTORIQUE

XVIe s. Platon adjouste que ce sont icy [les ouvrages, les grandes actions] des enfants immortels qui immortalisent leurs peres, voire et les deifient, Montaigne, II, 89.

ÉTYMOLOGIE

Immortel.