« houseaux », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
houseaux
- Sorte de chaussure de jambes contre la pluie et la crotte.
Fig. Laisser ses houseaux quelque part, y mourir.
Mais le pauvret, ce coup, y laissa ses houseaux
, La Fontaine, Fabl. XII, 23.
HISTORIQUE
XIIIe s. Et fu de bons housiaus chaucie, Et de robe à homme vestue
, Rutebeuf, 265.
XVe s. Durant lequel temps il y eut un noble chevalier de Picardie qui dit à son poursuivant une joyeuseté, par maniere de gaberie, touchant la mort du roi d'Angleterre [Henri V] ; ce fut messire Sarrazin d'Arly… Messire Sarrazin lui demanda [à son poursuivant], par sa foi, s'il l'avoit bien avisé [le corps exposé de Henri V], et il repondit qu'oui. Or me dis, par ton serment, s'il n'avoit point ses housseaux chaussés. - Ah ! monseigneur, dit-il, nenni, par ma foi. - Lors, lui dit messire Sarrazin, beau ami jamais ne me crois s'il ne les a laissés en France
, Monstrelet, I, 274. Que ces Allemands estoient ords et qu'ils jetoient leurs houseaulx sur les lits richement parés
, Commines, II, 8.
XVIe s. Quant aulcun se vouldra passer maistre du dict mestier de cordonnier, sera tenu de faire une botte ou houzeau, deux paires de souliers à usage d'homme…, Statuts des cordonniers de Coulommiers
, Bulletin du comité de la langue, t. III, p. 571.
ÉTYMOLOGIE
Diminutif de l'ancien français hose, botte ; du germanique : anc. h. allem. hosa, chausse ; allem. mod. Hose. Le celtique a aussi ce mot : kimry, hos ; bas-breton, heûz.